La Ville poursuit son rythme d’embauche
Avec 400 employés, Rimouski n’a pas trop de fonctionnaires selon le maire CaronLa Ville de Rimouski a encore une fois procédé à l’embauche de quelques nouveaux employés lors de son assemblée du conseil municipal, hier soir.
Sans rentrer dans les détails, l’auteur de ces lignes constate qu’il y a de nouveaux employés à la Ville tous les mois. À la suite de l’adoption du budget, il y a deux ans, le Journal Le Soir s’était intéressé à la question. Il y avait alors l’équivalent d’environ 390 employés à temps plein à la Ville. On doit sûrement avoir maintenant dépassé le cap des 400, si l’on tient compte des postes comblés pour des départs, à la retraite ou autre. Le maire du conseil précédent, Marc Parent, avait réagi aux propos d’un citoyen.
Une fonction publique efficace
Selon monsieur Parent, il y a avait bien eu progression de la masse salariale au sein de la fonction publique rimouskoise pendant quatre ans, mais le nombre d’employés avait été augmenté à la suite de décisions qui permettaient d’offrir davantage de services aux citoyens. Le maire Parent en venait à la conclusion que Rimouski était bien gérée, tout en satisfaisant les demandes des citoyens, et qu’elle était, elle aussi, préoccupée par le rendement de son personnel vs le souci d’en donner pour leur argent aux contribuables.
« Je suis content d’avoir fait l’analyse, car je réalise que nous sommes vraiment performants, à Rimouski. On a déjà évoqué le fait qu’il y a beaucoup d’ingénieurs chez-nous mais c’est un avantage. On contrôle mieux les coûts des projets parce qu’on a l’expertise à l’interne et on peut mieux se préparer pour les différents programmes de subventions. Nous avons été les premiers à déposer une demande de subvention au nouveau programme des infrastructures, pour le Complexe Desjardins, parce que nous étions prêts. On parle d’un projet de 42 M$ », estimait monsieur Parent.
Avec un œil nouveau
Deux ans plus tard, le maire élu en novembre dernier, Guy Caron, peut voir les choses avec du recul et un œil nouveau, raison pour laquelle le Journal Le Soir l’a interrogé sur sa vision des choses en ce qui a trait aux ressources humaines de la Ville.
« Quand je regarde la situation, je ne dirais certainement pas qu’il y a trop d’employés à la Ville de Rimouski. Il y a surtout beaucoup de remplacements, mais avec sa croissance, la Ville connaît aussi une croissance normale de ses emplois. C’est normal. Je donnerai juste un exemple, ici, et je ne le regretterai jamais, c’est que jusqu’au milieu de 2015, environ, la Ville avait une ou deux personnes qui travaillaient au Service des communications. Aujourd’hui, il y a quatre personnes et ça fait une méchante différence pour promouvoir la Ville, parler et communiquer efficacement avec les citoyens», indique Guy Caron.
Vidéo sur le déneigement
« Ça fait même je dirais, une belle différence. Nous avons réalisé par exemple, dernièrement, pour la page Facebook de la Ville, une vidéo qui a été produite sur les réalités du déneigement à Rimouski. C’est génial! Honnêtement, je dirais qu’il y a encore des départements de la Ville, comme le secteur des permis et urbanisme, où il n’y a pas assez de monde pour répondre à toutes les demandes et tous les enjeux et fournir tous les services qu’on aimerait fournir. C’est un commentaire qu’on entend », croit le maire actuel.
« Et en génie et en environnement, on a des gens qui vont vraiment au-delà, en termes de réalisation annuelle de projets, que ce qu’une capacité de production pourrait être, pour un personnel de cette qualité », ajoute le maire.
Chaque embauche justifiée
« Je ne dis pas qu’on va doubler la quantité de personnel demain matin, mais chacune de ces embauches est justifiée, pour le conseil municipal. On aura d’autres embauches à faire bientôt, notamment des pompiers. C’est une exigence pour le moment où nous atteindrons les 50 000 de population. Ce sera pour répondre à une exigence de la couverture de risques. La croissance de la ville fait qu’il y a une croissance des postes à la Ville, mais il n’y a pas de poste inutile. Ce serait plus cher de faire de la sous-traitance avec des gens qui ne connaissent pas la culture de la Ville », fait remarquer le maire Caron.
« Chacun de ces postes est justifié et il y a des raisons pour lesquels ils sont créés. Je me sens tout à fait à l’aise avec ça, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas se remettre en question à l’occasion. C’est d’ailleurs ce que nous faisons chaque année. Depuis quatre ou cinq ans on suit des processus d’optimisations qui ont été mis de l’avant par l’ancien directeur général, Claude Périnet. On pense à la manière de faire des économies, service par service. C’est un exercice essentiel qui nous permet de dégager des économies. On fait aussi parfois des changements de poste; on en abolit certains qui sont devenus caducs et on en crée d’autres qui deviennent nécessaires en raison de la croissance de la Ville. On n’embauche pas pour embaucher, on embauche pour répondre à des besoins. Ces besoins sont réévalués sur une base constante », soutient le maire de Rimouski.
Attirer de nouveaux résidents
Question un peu « plate », mais fondamentale « Mais pourquoi une vidéo sur le déneigement est-elle importante aux yeux du maire? »
« On ne pose pas cette question aux agences de relations publiques qui produisent des vidéos pour expliquer les avantages de tel ou tel produit qu’une entreprise met de l’avant! Le déneigement est un produit de la Ville de Rimouski qu’on veut valoriser. On doit le faire connaître. Tous les services de Rimouski gagnent à être mieux connus », commence-t-il par dire.
« Si des gens de l’extérieur s’intéressent à nous et voient comment on fonctionne, comment on agit et comment on communique, ça accroît notre attractivité. Pour nous, c’est vraiment important, comme c’est important de montrer aux citoyens les réalités vécues par nos employés. L’exemple de la vidé du déneigement est bon, selon moi, et je vais recommander qu’on le fasse avec d’autres services. La fonction publique rimouskoise est compétente, au point où ça m’a impressionné quand je suis entré en fonction », conclut monsieur Caron.