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Économie

La Ville a engagé plus de 75 000 $ en frais d’avocats

Mais le maire est heureux du dénouement du dossier FARI
Une esquisse partielle du projet de Groupe FARI. (Photo: Ville de Rimouski)

La Ville de Rimouski a reçu une première facture de 75 978 $ de Morency, Société d’avocats en frais d’avocats dans le dossier du projet de résidence pour personnes âgées de Groupe FARI et une autre devrait suivre.

C’est ce que précise la Ville à la suite d’une demande d’information du Journal Le Soir qui suit assidument ce dossier depuis ses tout débuts. Rimouski a dû se défendre face à ne demande d’injonction formulée par quatre résidents qui s’opposaient au projet, au nom de plusieurs dizaines d’autres. La demande d’injonction déposée par Serge Basque et trois autres citoyens, Lyne Larrivée, Vicky Rousseau et Steve Rousseau contenait des allégations graves et troublantes.

Métal du Golfe_VF

Elle avait pour but d’obtenir un référendum sur le projet. La Ville, pour entériner le projet de plus de 20 M$ sur la rue des Flandres, a eu recours à un article de loi qui invoquait l’urgence de loger et de soigner les locataires des 176 unités de logement pour éviter d’en tenir un. Comme un tiers seulement des logements sont destinés à des soins, les demandeurs argumentaient que la logique de la Ville ne tenait pas la route.

Le vaste terrain qui sera acquis par Groupe FARI pour son projet sur la rue des Flandres. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Vague d’opposition

Le projet a été ainsi retardé par une vague d’opposition dans le secteur concerné du district Saint-Pie-X, depuis qu’il a présenté en août 2020. Des motifs environnementaux, de circulation, de sécurité pour les piétons et de quiétude étaient invoqués par les opposants, entre autres. La Ville était prête à attendre jusqu’en juin prochain pour obtenir un dénouement dans le dossier. Elle venait d’accepter la demande de FARI de renouveler son offre d’achat du terrain concerné.

Essentiel

« Je suis vraiment content qu’on aille maintenant de l’avant avec ce projet. C’est essentiel dans le contexte de pénurie de logements qu’on connaît présentement. Avec 176 logements qui s’ajoutent, il y a certainement des gens qui vont vendre leur maison ou quitter leur logement pour déménager dans une résidence comme celle-ci. C’est un début de réponse pour la pénurie de logements. Ce sera un peu la même chose avec le projet de Groupe Sélection pour la phase trois du Havre de l’Estuaire, au centre-ville. Si on pense notamment aux aînés qui déménageront, il y a toute une réaction en chaîne qui doit s’ensuivre », commente le maire, Guy Caron.

Guy Caron (Photo: Ville de Rimouski)

Facture

La facture de 75 978 $ doit être suivie par une autre, a précisé monsieur Caron, car cette dernière était datée du 31 janvier dernier et qu’il y a eu des interventions de ses procureurs dans ce dossier pour en arriver à une entente, depuis ce temps.

« La facture en a-t-elle valu la peine? » avons-nous demandé à monsieur Caron.

« Le projet est assez important pour que la Ville défende sa décision (d’autoriser le projet). Nous n’avions pas le choix d’aller de l’avant. Le dossier a commencé bien avant mon élection, mais, honnêtement, j’appuie cette décision, parce que c’était la bonne chose à faire pour la Ville de Rimouski », ajoute le maire rimouskois.

Investissements municipaux

Le Journal Le Soir a déjà posé la question à savoir si la Ville avait investi dans les infrastructures du terrain qu’elle vend à FARI. Nous y sommes revenus. Monsieur Caron ne pouvait pas fournir la réponse, mais rappelle qu’il est normal pour n’importe quel projet immobilier d’être desservi au même titre que les autres. « Il y a des projets constamment et si la Ville veut mettre de l’avant de nouveaux secteurs de développement, elle se doit d’investir. »

Nouvelles sources de revenus

« Nous commençons à explorer la possibilité de demander des redevances aux promoteurs pour nous aider à être moins dépendants des revenus fonciers comme source de revenus. Il y a des outils qui ont été donnés aux municipalités par le gouvernement du Québec en 2017, pour agir en ce sens, diversifier leurs revenus. Présentement, quand il y a un projet résidentiel, le branchement des services est à la charge de l’ensemble des citoyens », signale le maire.

Travaux

La plupart des formalités engageant la Ville de Rimouski pour ce projet sont complétées. Le maire Caron s’attend au début des travaux pour le courant de l’été prochain. S’il y a des délais en raison du litige, le maire assure que les services techniques « vont agir avec diligence » pour permettre au projet d’être mis en branle sur le terrain rapidement.

Médecine vétérinaire

Monsieur Caron ne fera pas d’annonce officieuse ou officielle aujourd’hui, mais lorsqu’on lui demande s’il y a de nouveaux projets majeurs institutionnels ou privés qui s’annoncent dans les prochains mois, pour sa ville, il glisse : « J’entends des rumeurs selon lesquelles, en plus d’avoir une faculté de médecine, nous pourrions avoir une faculté de médecine vétérinaire. »

Le maire fait allusion à un projet de lieu d’enseignement décentralisé défendu notamment par le président de l’Ordre des vétérinaires du Québec, le Rimouskois Gaston Rioux, pour combler le manque de vétérinaires en région. L’UQAR est impliquée. Entre 25 et 30 médecins vétérinaires seraient formés chaque année. Le projet impliquerait la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, à Saint-Hyacinthe, ne peut accueillir que 96 étudiants par année. Une étude de faisabilité a été commandée en 2020.

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