Le budget fédéral attendu de pied ferme
La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, est au nombre de ceux qui attendent impatiemment la présentation du budget du gouvernement Trudeau, demain, qu’elle estime être crucial pour les Québécois-e-s et les gens de sa circonscription.
En énumérant plusieurs facteurs qui ont un impact sur l’économie, la députée déclare que le budget devra permettre aux gens un peu de prévisibilité : « La pandémie, qui n’est toujours pas derrière nous, a été dure pour bon nombre de gens. Notre système de santé a été durement éprouvé et les personnes aînées ont trop souvent été laissées à elles-mêmes. En plus de l’inflation galopante qui effrite le pouvoir d’achat de la population, l’invasion de l’Ukraine par la Russie risque de faire grimper le prix de denrées de base, telles que le blé et le canola. Il est impératif que ce budget donne un peu de prévisibilité aux citoyens. »
Transferts en santé
En ce qui concerne le secteur de la santé, la députée suggère que le Transfert canadien en matière de santé soit bonifié, passant de 22 % à 35 %, avec une indexation de 6% par la suite: « Les hôpitaux de Matane et d’Amqui font souvent face à des ruptures de service, notamment en obstétrique. Pour que les gens de chez nous puissent compter sur des services de qualité, il faut les financer à la hauteur des besoins, c’est la moindre des choses. »
Augmentation des pensions des aîné-e-s
Considérant que les populations du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie vieillissent rapidement, Kristina Michaud est d’avis qu’il faut tout faire pour garantir une sécurité de vie à celles et ceux qui ont bâti le Québec. « Il faut augmenter de 110 $ par mois la pension de sécurité de vieillesse pour que les aîné-e-s puissent vivre décemment », explique la députée.
Hausse des prix
Étant donné que toute la population est directement touchée par l’inflation, Kristina Michaud demande que le remboursement de la TPS (taxe sur les produits et services) soit doublé pour les trimestres où l’inflation dépasse la cible de la Banque du Canada.
Elle propose également que le versement de l’allocation mensuelle pour enfants soit majoré en fonction de l’inflation : « L’inflation est à son plus haut niveau depuis 30 ans et il est faux de croire que tous un chacun a les reins assez solides financièrement pour y faire face », plaide Mme Michaud.
Pour un Québec audacieux et vert
Afin de réussir un virage écologique au Québec et au Canada, la députée estime que l’aide au secteur des énergies fossiles devrait cesser : « Il faut absolument favoriser une transition énergétique, partout au Québec et au Canada, en mettant fin à l’aide au secteur des énergies fossiles. On n’arrivera jamais à un réel virage écologique si on continue de financer un secteur qui fait exactement le contraire ! ».
Elle propose aussi de renforcer la transparence des institutions financières en les obligeant à divulguer leurs risques climatiques, tout en orientant les investissements du secteur financier et l’épargne des Québécois-e-s vers des secteurs plus durables.
Après s’être rendue au Forum GLOBE la semaine dernière et s’être entretenue avec le ministre de l’Environnement au sujet de son Plan de réduction des émissions, Kristina Michaud espère que les milliards annoncés pour réduire les gaz à effet de serre seront bel et bien dans le budget.
« Annoncer des investissements c’est bien, mais il faut s’assurer que les montants soient rapidement mis à disposition du Québec, des provinces, des communautés, des entreprises et des particuliers pour que la transition énergétique soit entamée le plus rapidement possible. Pour que le budget soit cohérent avec le plan du ministre, il ne devra contenir aucune subvention aux combustibles fossiles », explique la députée.
De meilleurs logements pour les communautés autochtones
Une autre question que la députée souhaite régler avec le budget est le manque de logements de qualité pour les communautés autochtones : « Se loger. Quoi de plus essentiel ? Pourtant, certaines communautés autochtones du pays ont des besoins criants et c’est notamment le cas pour les deux communautés que je représente », se désole Kristina Michaud.
« Le plan actuel du gouvernement ne réglerait le déficit de logements dans les communautés que dans des décennies. Les gens de Listuguj et de Gesgapegiag méritent beaucoup mieux qu’un plan anecdotique. Il doit démontrer beaucoup plus de sérieux. Évidemment, cela passe par des investissements importants », estime la bloquiste.
Soutenir les producteurs agricoles
En prévision des prochains mois qui s’annoncent difficiles pour les producteurs agricoles, Kristina Michaud somme le gouvernement Trudeau de réfléchir dès maintenant à des solutions pour les épauler : « On pourrait commencer par prévoir dans le budget les montants liés aux compensations pour les secteurs sous gestion de l’offre, convenus à la suite de l’échec des négociations de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique », estime-t-elle.
La députée espère également voir des mesures pour faciliter le transfert intergénérationnel des entreprises agricoles ainsi qu’un fonds régional pour le développement territorial notamment pour que les entreprises de deuxième et troisième transformation puissent contribuer à diversifier l’économie régionale.
« Ce que je veux dire aux productrices et producteurs du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, peu importe le secteur dans lequel ils œuvrent, c’est que mes collègues du Bloc Québécois et moi veillerons à ce que le stress et les défis qu’ils affrontent ne soient pas un frein à leur développement et leur essor », ajoute Kristina Michaud.
Un plan ambitieux
« Les demandes sont nombreuses, mais les besoins le sont tout autant. Les gens de chez nous veulent voir l’argent qu’ils envoient à Ottawa, investie au bon endroit. Le Bloc votera en faveur de ce qui est bon pour le Québec, contre ce qui ne l’est pas, et tentera d’améliorer ce qui peut le devenir », conclut la députée.
L’honorable Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, présentera le budget de 2022 à la Chambre des communes le 7 avril 2022 vers 16 h, heure avancée de l’Est. Avant le dépôt à la Chambre des communes, le ministère des Finances tiendra une séance de lecture sous embargo à l’intention des médias, à laquelle il sera possible de participer en personne ou virtuellement. La participation à la séance de lecture sous embargo est réservée aux représentants des médias accrédités auprès de la Tribune de la presse parlementaire et aux experts invités par les médias.