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Le député heureux que cesse une partie de la discrimination

Droit de faire vie commune
Capture d’écran du point de presse du 13 février 2020 avec le député de Rimouski, Harold LeBel (au centre), ses collègues des Partis libéral et Québec solidaire, Monique Sauvé et Alexandre Leduc, et la représentante du Front commun des personnes assistées sociales du Québec, Emmanuelle Chaloux (à droite).

Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, salue la décision du gouvernement de mettre un terme, du moins en partie, à la discrimination que subissent depuis toujours les gens qui reçoivent des prestations d’aide sociale lorsqu’ils décident de vivre avec un conjoint ou un ami.

À la suite du communiqué de presse diffusé par le Parti Québécois, la semaine dernière, il convient de rappeler que monsieur LeBel était parmi les initiateurs de cette démarche, même s’il est maintenant député indépendant.

« Ça fait des années que je plaide cette cause. Dès le moment où ces gens tentaient de joindre les deux bouts en partageant le loyer, les frais courants de la vie ou pire, dès qu’ils décidaient d’écouter leur cœur pour vivre ensemble, le gouvernement amputait leurs prestations. J’ai entendu des témoignages déchirants de personnes, par exemple handicapées, qui devaient se résigner à ne pas faire vie commune avec l’être aimé. L’annonce de la semaine dernière vient corriger en partie cette injustice », rappelle le député de Rimouski.

Des cartes distribuées aux députés de la CAQ

Après quelques années à demander ce changement, Harold LeBel a réussi à rallier les partis d’opposition en février 2020 pour que cesse ces mesures à l’endroit des personnes recevant la sécurité du revenu. Le Parti québécois, le Parti libéral et Québec solidaire avaient alors distribué des cartes de Saint-Valentin parmi les députés caquistes pour les sensibiliser à cette cause.

Des cas de délation

« Chaque député a déjà dû plaider pour des citoyens pris dans cette situation absurde. Il fallait sortir du cas par cas où tout le monde s’embourbait dans la bureaucratie. Nous avons vu des cas où des gens se sont fait réclamer jusqu’à 100 000 $ par le gouvernement. On a aussi eu connaissance de cas de délation », souligne-t-il.

« Le ministre de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a alors bien accueilli notre démarche. Aujourd’hui, nous avons démontré que les partis à l’Assemblée nationale peuvent travailler en oubliant la partisannerie, pour le bien commun de la population. Les modifications dévoilées la semaine dernière lors de l’étude des crédits concernant la possibilité de vie maritale soulageront les personnes qui subissent des contraintes importantes à l’emploi. Il reste à étendre ces assouplissements à l’ensemble des prestataires. Tout comme vous et moi, ils ont le droit de vouloir vivre avec la personne qu’ils aiment. Je dis à mes collègues de persévérer dans l’approche transpartisane que nous avons adoptée il y a deux ans. Elle a démontré que nous pouvons améliorer les choses en unissant nos forces et notre bonne volonté », soutient Harold LeBel.

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