Heureux hasard à West Palm Beach!

Des personnalités ont fait connaissance par hasard aux États-Unis, récemment, réunies autour de leur affection pour le sport national des Américains, le baseball, et de leurs origines rimouskoises.

L’huissier de justice bien connu Pierre Blier et sa conjointe, Jolaine Arsenault, possèdent un condominium à West Palm Beach, Floride, où l’on retrouve les installations de quatre formations des ligues majeures de baseball : les Nationals de Washington (anciens Expos de Montréal), les Astros de Houston, les Cardinals de Saint-Louis et Mets de New-York. Du 18 mars au 6 avril, deux formations tiennent leurs activités pré saison au site The Ballpark at the Palm Beaches et deux autres Roger Dean Chevrolet Stadium.

Le « Ballpark » est situé près du condo de Jolaine et Pierre. Des rencontres hors concours y ont été présentées après les camps d’entraînement des équipes majeures, du 13 au 23 avril, mettant en vedette l’équipe nationale canadienne junior et des espoirs de ces équipes. Le fils du Rimouskois expatrié Stéphane Dionne, qui habite à Québec, Jimmy, est au nombre des six Québécois qui ont été sélectionnés au sein de l’équipe. À 6’ 4’’, ce dernier, un lanceur et premier but qui frappe de la gauche, est un athlète très prometteur qui tente de faire son chemin.

« Canadian team! »

Chaque année, Jolaine et Pierre Blier, font leur part notamment pour l’Association du cancer de l’Est du Québec. Pierre recueille des balles de baseball projetées hors des stades, lorsqu’il est en Floride, et les récupèrent pour des organisations sportives rimouskoises.

« Un des gardiens du « ballpark » a appris à me connaître et lorsqu’il m’a aperçu la dernière fois, il m’a interpellé pour me dire que l’équipe canadienne était sur place. « Canadian team on the field. » J’ai appelé une vieille connaissance et grand mordu de baseball Vincent Morissette, qui travaille dans l’Ouest pour TELUS, pour lui dire « savais-tu ça? » Il me répond : « bien oui et en plus, il y a le fils de Stéphane Dionne de Rimouski qui doit être là. » Alors, je me suis informé et je suis allé voir un match de l’équipe canadienne et c’est là que j’ai rencontré Stéphane, parmi un groupe de parents du Québec », mentionne Pierre Blier.

Parcours extraordinaire

Stéphane Dionne ne s’est pas fait prier pour faire connaissance avec des gens de son ancien coin de pays.

Cet homme n’a pas un parcours ordinaire. À la fin de l’adolescence, dans les années 1990, il ramasse « son barda » de receveur, balles, gants et bâtons et dépose le tout dans une petite Chevette pour poursuivre son rêve de joueur professionnel.

Objectif: « descendre en Floride », cogner à la porte des équipes majeures dans les camps d’entraînement. Sa persévérance le mènera notamment à l’Université d’Oklahoma City, puis dans une ligue professionnelle mineure, à Saint-Paul, Minnesota. C’est là qu’il fait la connaissance de l’homme d’affaires Miles Woolf et fonde avec lui les Capitales de Québec, en 1999.

De plus, ses parents, Kate et Lorenzo Dionne étaient très bien connus à Rimouski. Ils ont été athlètes de cirque et les personnes à l’origine du premier centre de conditionnement physique de Rimouski, le Studio Kate, dans les années 70. Stéphane a joué pour les Capitales et a agi aussi comme instructeur.

Un modèle

« Stéphane m’a raconté son expérience et j’en ai été très impressionné. Je n’hésiterais pas à dire que sa détermination en fait un modèle pour les jeunes. J’ai trouvé que c’est un homme charismatique. On devient rapidement amis avec Stéphane. C’est vraiment un chic type. On a gardé le contact. Quant à Jimmy, je l’ai vu à l’œuvre et je l’ai trouvé très impressionnant », dit Pierre.

« Jolaine et Pierre sont de très bonnes personnes que j’ai été très heureux de rencontrer. Je n’oublie jamais Rimouski et les Rimouskois et je rappelle leurs origines à mes deux fils », commente Stéphane. Zach, le jeune frère de Jimmy, est aussi sportif. Rappelons aussi que le frère de Stéphane, Daniel, a été pilote de F-18 et est maintenant pilote de ligne.