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Nouvelle de 19 h

Faudra s’armer de patience

Pour la restauration du port de Rimouski
Nombreux sont ceux qui saluent le retour annoncé du Coriolis II au port de Rimouski, mais il pourrait s’écouler jusqu’à sept ans avant que ce ne soit le cas. (Photo: archives Pierre Michaud)

Le projet de 39 M$ annoncé ce matin à Rimouski, baptisé spécifiquement « Port de Rimouski-Réaménagement de la jetée Ouest et du quai transversal », est aussi impressionnant qu’attendu, mais justement, il faudra s’armer de patience pour en voir les fruits.

L’échéancier dévoilé ce matin pour réaliser des travaux et un projet qui seraient fidèles aux orientations proposées par la Société portuaire Bas-Saint-Laurent Gaspésie (SPBSLG) prévoit le début des travaux en 2026 seulement et pour une durée de deux ou trois ans. Une étude de faisabilité a été réalisée en 2021, tandis que l’élaboration du concept d’aménagement a été complétée cette année.

De 2023 à 2025, il faudra compléter les démarches et obtenir les autorisations environnementales, tout en procédant à l’élaboration des plans et devis. On prévoit aussi faire une consultation publique. Le projet prévoit l’aménagement d’une place publique, d’un côté, tout en conservant et en favorisant les activités maritimes de l’autre, incluant le retour à Rimouski comme port d’attache du Coriolis II et la desserte du Bella-Desgagnés.

Orientations

Les orientations stratégiques proposées par la SPBSLG pour Rimouski cadrent avec la stratégie Avantage Saint-Laurent du gouvernement du Québec. « Elle offre des possibilités de développement prometteur et durable, notamment le développement des biotechnologies marines, la protection des écosystèmes et l’accès de la population au fleuve », indique un document sur la planification stratégique pour le port de Rimouski.

Anne Dupéré (Photo: journallesoir.ca)

Changer en cours de route

« Cela semble un projet dont les délais sont longs et qui pourrait subir des changements importants en cours de route », a fait remarquer le Journal Le Soir à la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, en conférence de presse.

« J’ai eu cette discussion-là avec madame Dupéré (Anne, directrice générale de la Société) et monsieur Carter (Gerry, le président) parce que je trouvais que c’était long, moi aussi. Mais disons qu’on se donne des délais. Madame Dupéré se donne des délais les plus raisonnables possibles. Si elle donnait une date qui serait trop tôt et qu’il y avait des retards… On se donne toute la latitude possible pour que les travaux puissent se réaliser. Aussi, s’il est possible de raccourcir les délais, on va évidemment le faire », a répondu madame Rouleau.

Étude d’impact en environnement

« Quand on va faire l’étude d’impact en environnement, on ignore si on sera alors soumis à des audiences du BAPE (Bureau des audiences publiques sur l’environnement). Il faut considérer que si c’est le cas, il y aura un allongement des délais sur lesquels nous n’aurons pas de contrôle. C’est pour ça qu’on a décidé de le mettre dans l’échéancier et si jamais on n’est pas soumis à un BAPE, ça va raccourcir l’échéancier. C’est pour ça aussi qu’on va être proactif pour consulter le milieu et s’assurer qu’on tient compte des préoccupations des utilisateurs et des intervenants de la région », précise Anne Dupéré.

L’appropriation des lieux par la population fait partie des objectifs du projet. (Photo: courtoisie)

Novarium

La Ville de Rimouski et sans doute la communauté économique et scientifique maritime ont profité de l’occasion pour présenter le campus Novarium à leurs invités de marque. « Vous vous trouvez présentement dans l’édifice Novarium, près de l’UQAR (Université) et de l’ISMER (Institut des sciences de la mer) qui sera un important incubateur pour l’innovation et le développement de l’économie bleue. Le fleuve Saint-Laurent est un vecteur de développement économique très important et il est donc essentiel d’avoir des installations portuaires de qualité », a déclaré le maire, Guy Caron, présent en visioconférence.

On prévoit enrocher chaque côté pour sécuriser les lieux à long terme. (Photo: courtoisie)

Enjeu très important

« Anciennement, comme député, j’ai eu l’occasion d’intervenir à plusieurs reprises en ce qui a trait à l’état du port de Rimouski. C’est un enjeu très, très important. J’ai malheureusement vu combien il avait été délaissé par le gouvernement fédéral. L’annonce d’aujourd’hui représente un coup de barre très important pour l’avenir du port et dont le port a grandement besoin. D’ailleurs, je tiens à souligner que le port de Rimouski génère actuellement 100 M$ de retombées économiques et génère près de 1 000 emplois. Je salue le travail de la Société portuaire avec qui nous collaborerons pour développer le port de Rimouski à son plein potentiel », a poursuivi monsieur Caron.

Guy Caron (Photo: Ville de Rimouski)
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