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Nouvelle de 17 h

Plan d’action et $ réclamés

Pour les installations portuaires de Rimouski
Le Bella-Desgagnés au port de Rimouski. (Photo: archives)

Le député Harold LeBel profite du début de l’année 2022 pour ramener sur le dessus de la pile un dossier crucial pour le développement de Rimouski : celui du port.

Un dossier qui ne chemine toujours pas ou si peu au gouvernement du Québec, tandis que la publication du rapport et du plan d’action de la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie (SPBSG) remonte à novembre dernier. Ce jeune organisme regroupe la gestion des ports de Matane, Rimouski, Cacouna et Gaspé.

Deux mois plus tard, le député presse le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) de mettre en œuvre ce plan d’action, alors que les élections provinciales auront lieu en octobre.

Seulement 500 000 $ pour Rimouski

De plus, dans son bilan de l’année 2021 des derniers jours, la SPBSG mentionne avoir consacré 500 000 $ à l’amélioration du port de Rimouski sur un effort régional de 6 M$, mais avoir l’intention d’en faire plus en 2022. Gros-Cacouna a reçu la part la plus importante de cette enveloppe, à 2,6 M$.

Selon Radio-Canada, Matane est celui des quatre de ports qui a vu ses activités augmenter le plus, soit de 38% en 2021, alors que le port de Gaspé se classe deuxième avec une hausse de 30 % du volume de marchandises transbordées. Ce taux atteint 14% à Rimouski et près de 10% à Gros-Cacouna.

Assez tergiversé!

Le député LeBel est déçu du manque d’ampleur de ces travaux, tout autant que du manque d’intérêt manifesté par le gouvernement pour Rimouski et pour le plan de développement proposé. Il exige des investissements significatifs en 2022.

« Assez tergiversé! La Société portuaire a reçu un mandat en bonne et due forme pour relancer nos installations portuaires, beaucoup trop négligées par leur propriétaire précédent, le gouvernement fédéral. Le moins que le gouvernement québécois puisse faire, c’est de ne pas ralentir les choses et d’approuver le plan de la Société pour que cesse la stagnation de nos infrastructures, primordiales dans une région maritime comme la nôtre. Il aurait eu le temps de le faire avant la pause des Fêtes », estime monsieur LeBel.

Harold LeBel (Photo: archives)

Vocation maritime

Pour le député, l’état du quai de Rimouski devient gênant, alors que l’on se targue d’être une capitale maritime.

« Rimouski fait valoir sa vocation maritime à travers le monde. On retrouve chez nous l’Institut des sciences de la mer (ISMER) et ses chercheurs réputés, le Centre de recherche en biotechnologie maritime (CRBM), la Technopole maritime, Innovation maritime et nombre d’entreprises qui gravitent dans le domaine. Comment un gouvernement qui se dit à l’écoute de ses citoyens et des régions peut-il ignorer plus longtemps ces pierres angulaires de notre économie que sont les installations portuaires? C’est maintenant qu’il faut agir », réitère le député de Rimouski.

Zéro sur 100 M$

Monsieur LeBel rappelle qu’à la fin octobre dernier, alors que la CAQ annonçait 100 M$ pour sa stratégie appelée « Avantage maritime », elle n’accordait pas un sou au port de Rimouski.

« À la suite de mon intervention à ce sujet le lendemain, la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, a balbutié que son gouvernement n’excluait pas des investissements supplémentaires, notamment à Rimouski, mais depuis, plus rien. J’ajoute qu’à la mi-septembre, j’ai demandé par écrit au gouvernement caquiste s’il reconnaissait que les 148 M$ convenus dans l’entente au rabais conclue par Philippe Couillard avec Ottawa pour la cession des ports ne suffisaient nettement pas. Je l’ai incité du même souffle à s’engager afin d’accroître substantiellement cette enveloppe. J’attends toujours la réponse… »

Coudées franches

« Pour moi, la réponse s’avère simple : Québec doit donner, en priorité, les coudées franches en adoptant dès maintenant le plan d’action présenté par la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie et lui indiquer clairement qu’il participera aux investissements nécessaires au développement des infrastructures, au-delà de l’enveloppe mal négociée par le gouvernement précédent », insiste Harold LeBel.

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