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Nouvelle de 17 h

Billy Rioux continue de rêver tout éveillé

Il participe à la série historique « Le Trésor de Saint-Castin »
Billy Rioux et Samuel Venière sont les historiens-enquêteurs du « Trésor de Saint-Castin ». (Photo: Corus)

L’auteur et historien rimouskois Billy Rioux est partie prenante d’une nouvelle aventure sur les ondes de la station de télévision spécialisée Historia, à compter du 30 mai, à 22 h.

Après « Le Lot du Diable », Billy collabore, coanime et participe à la nouvelle série « Le Trésor de Saint-Castin » comme enquêteur et consultant. Si la première émission en était une du type survie, où les participants sont éliminés pour désigner un ou des gagnants, tout en étant d’inspiration historique, la seconde nous plonge dans l’univers d’un personnage méconnue mais comparable par son style de vie et sa contribution à la Nouvelle-France à des personnages historiques comme D’Iberville et Dollard des Ormeaux.

Trois sous en poche en terre inconnue

Billy Rioux est originaire de Saint-Antonin, près de Rivière-du-Loup. La quarantaine, il est du genre à vivre l’expérience pour mieux la raconter. Il a commencé dans la vie comme auteur, en choisissant l’aventure. Âgé de 18 ans, en 2005, il a passé trois mois en Europe avec pour toute richesse au départ la somme de… trois sous. Et il en est revenu riche de nombreuses expériences qu’il a partagées dans son premier livre, lorsque nous nous sommes rencontrés pour notre première entrevue par la suite

Aux parents qui s’inquiètent que leurs enfants puissent avoir des idées aussi saugrenues qu’aller cogner à la porte d’inconnus dans un pays inconnu, sachez qu’on peut dire sans se tromper que Billy Rioux a suivi son chemin par la suite et qu’il est un être épanoui. Il a écrit récemment un livre qui parle de vivre en nature dépourvu de moyens (« Bushcraft »).

Billy Rioux (Photo: courtoisie)

Accomplissement

« Je pense que oui, on peut parler d’accomplissement tel que vous le suggérez. C’est vrai que j’ai l’impression de pouvoir laisser ma marque avec mes écrits et les émissions de télé auxquelles je suis associé. Je sais que c’est un privilège. Je peux dire que je suis pas mal à l’endroit où je voulais être. J’ai 40 ans maintenant et je suis fier du chemin parcouru, mais j’ai encore plein de projets. J’ai toujours baigné dans l’aventure et dans l’histoire. Faire une émission de télé faisait partie de mes choses à faire dans la vie. J’ai toujours appliqué la même philosophie : si je meurs demain, j’aurai vraiment vécu », confie Billy Rioux.

« Mais j’ai beau rêver et aller de l’avant, il faut que je sois entouré de gens qui croient en moi. Une émission de télé c’est une grosse affaire, il y a beaucoup de gens et beaucoup de sous derrière ça », note-t-il également.

À voir absolument

« C’est un projet vraiment « trippant », à voir absolument! Le baron de Saint-Castin était un personnage unique en Nouvelle-France, un « capoté ». Il était un peu considéré comme un chef amérindien par certains auteurs, un chef qui faisait beaucoup de traite de fourrure. On a tourné dans le Maine, où il a vécu, sur le bord de l’océan Atlantique, dans un endroit qui s’appelle justement Castin en hommage au baron. Il y avait des relations d’affaires avec les Abénakis. Il défendait aussi le territoire contre les Anglais. Le Maine appartenait à la France, à l’époque. On parle de 1670-1690, la fin du XVIIe siècle. »

Un trésor

« C’était un personnage influent, mais aussi très riche. En 1840, on a retrouvé un trésor qui serait une partie du trésor de Saint-Castin, dans un endroit près du site où il habitait. De plus, c’est lui qui connaissait le mieux le territoire. Comme historien, pendant la série, c’est moi qui ferai le plus de terrain avec un autre historien, Samuel Venière. Un personnage important de notre industrie télévisuelle et cinématographique travaille avec nous dans ce projet. Il s’agit de Roger Cantin, le coscénariste de la « Guerre des Tuques ». Il agit un peu comme animateur, nous donne de l’information pour que nous suivions la piste », raconte Billy.

« Il y aura de l’action. On sera toujours en train de faire des enquêtes pour valider les dires des archéologues et historiens de ce que nous découvrons sur le baron. Les gens apprendront l’histoire de Saint-Castin, mais aussi l’histoire de la Nouvelle-France, de ce qui se passait à cette époque. Le spectateur nous suivra de près. On va faire des descentes en canot, de l’escalade, etc. Il y aura huit épisodes. C’est bien fait. C’est rare comme type d’émission au Québec. On peut se comparer avec ce que fait Samuel Côté dans le maritime. »

Un autre livre

« Le tournage est terminé en ce qui me concerne. Je me croise les doigts pour que ça connaisse un bon succès. Je travaille toujours comme consultant pour la série « Le Lot du Diable » et j’ai un autre projet de tournage. Dont j’attends des nouvelles. Je vais sortir un livre sur le Chemin du Portage qui relie Rivière-du-Loup qui mène au Témiscouata. Je suis en train de terminer la rédaction. Le chemin date de 1748 », précise finalement Billy Rioux.

« Mauvais exemple »

Le cahier de presse d’Historia présente ce résumé de l’émission:

« Jugé « mauvais exemple », Saint-Castin a été banni de l’histoire! Arrivé en Nouvelle-France en 1666 à l’âge de 13 ans, Jean-Vincent d’Abbadie de Saint-Castin est devenu, d’après certains, l’homme le plus riche d’Amérique du Nord. Selon les rites amérindiens, il a épousé la fille d’un grand chef abénakis. Puis, fort de cette alliance, il a mené différents commerces de grande envergure et fait même une lucrative contrebande avec les ennemis, les marchands de Boston. Grâce à la fortune amassée, il a attaqué forts et villages de la Nouvelle-Angleterre et, surtout, a enterré un trésor. Une partie de celui-ci, soit 2000 pièces de monnaie, a été trouvée par un fermier au milieu du 19e siècle. Aidés par Maïté La Rosa et Roger Cantin, les enquêteurs et historiens Billy Rioux et Samuel Venière partent aujourd’hui à sa recherche. » (voir en vidéo).

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