Les campeurs nomades toujours les bienvenus

Alors que la haute saison touristique prend son envol, la Ville de Rimouski continue de se faire conciliante avec les campeurs nomades propriétaires de véhicules récréatifs qui n’ont pas réservé ou obtenu de place dans un terrain de camping.

La pratique est plus usuelle en raison des impacts qu’a eu la crise sanitaire sur les habitudes de vacances des Québécois, qui ont découvert ou redécouvert le Bas-Saint-Laurent, causant une forte hausse de la demande en hébergement touristique.

Certains ont cependant exagéré et se sont installés un peu n’importe où. La Ville a dû intervenir sur la pointe aux Anglais, au Bic, il y a deux ans.

Après la coercition, on a cependant décidé l’an dernier d’employer la compréhension. L’ex-maire, Marc Parent, avait indiqué que les campeurs nomades sont aussi des touristes qui encouragent l’économie locale.

Celui qui lui a succédé, Guy Caron, se fait cependant très clair : il n’est pas question, ici, de se substituer aux terrains de camping et de faire la promotion de ce service qui en est un de dépannage.

Pas de « free for all »

« Ça n’a pas fait l’objet de discussions récentes, mais ma compréhension c’est que ce qui s’appliquait l’année passée s’applique aussi cette année. On peut fournir des espaces et ce sont les mêmes espaces que l’an dernier, désignés pour accueillir les campeurs excédentaires qui ne peuvent pas être accueillis par les infrastructures actuelles. Je pense qu’on doit se montrer accueillants, mais jusqu’à un certain point. Ça ne peut pas être dans un sens où on éliminerait les contraintes et où on permettrait le « free for all » », exprime monsieur Caron.

Respect

« On est accueillant, mais cet accueil doit se dérouler dans le respect de la communauté, du voisinage. On a besoin d’avoir une approche qui soit structurée. Ce n’est pas la « business » de la Ville d’aménager des terrains pour les caravanes motorisée. C’est pour dépanner. Ce n’est pas une offre réelle de service. On ne convertira pas le grand stationnement du Colisée en un parc de motorisés. Ce n’est pas l’objectif, celui-ci étant de venir en appui si jamais il y a un trop plein des infrastructures actuelles. On veut permettre que ces gens-là aient un endroit où aller au lieu de s’installer n’importe où. On leur donne un 24 heures pour se loger en attendant de planifier le reste de leurs vacances », souligne Guy Caron.

Les sites

Les endroits accessibles sont, selon le site Internet de la Ville, le stationnement au bas de la rue Dumoulin à Sainte-Odile, qui donne sur le parc Beauséjour; le stationnement de gravier du boulevard de la Rivière qui est situé face au parc Beauséjour et le stationnement du Colisée.

Une carte interactive est disponible.

Le quai de Pointe-au-Père

Le stationnement sur le quai de Pointe-au-Père est autorisé pour un maximum de 24 heures pour les gens qui acquittent un droit d’entrée au Site historique maritime de la Pointe-au-Père. Il ne s’agit pas d’un terrain camping.

Des conditions

La Ville émet les conditions suivantes :

-les campeurs doivent disposer de leurs déchets et de leur matières recyclables dans les bacs prévus à cet effet;

-ils doivent évacuer leurs eaux usées dans la station de vidange située au 475, 2e Rue Est;

-ils doivent garder leurs animaux domestiques en laisse en tout temps et ramasser leurs excréments;

-ils doivent respecter le voisinage et éviter les bruits excessifs;

-il est interdit de faire des feux sur le site;

-il est interdit d’installer une tente sur le site;

-il est interdit d’utiliser une génératrice;

-il est interdit de consommer des drogues ou de l’alcool sur le site;

-il est interdit de se livrer à des activités commerciales.