Patrick Chénard : décision reportée à lundi
La décision concernant la décision immédiate ou non de Patrick Chénard, ce massothérapeute rimouskois de 31 ans reconnu coupable de 17 agressions sexuelles dans l’exercice de ses fonctions sur 10 femmes, dont deux étaient mineures au moment des faits, prévue vendredi dernier au palais de justice de Rimouski, a été reportée à lundi en raison des problèmes techniques dans la salle de cour.
Dans son plaidoyer présenté mardi au palais de justice de Rimouski, le procureur de la Couronne, maître Normand Morneau-Deschênes a déclaré que l’accusé ne peut plus bénéficier de la présomption d’innocence puisqu’il a été reconnu coupable. Il ajoute que l’accusé encourt une longue peine de pénitencier en rappelant qu’il a demandé six ans et que sa collègue en Défense a plaidé pour trois ans. « Vous devez ordonner la détention immédiate de l’accusé pour ne pas miner la confiance du public envers l’administration de la justice », plaide-t-il.
Aucun fait nouveau
En Défense, maître Caroline Bérubé estime que la Couronne n’apporte aucun fait nouveau pour étayer sa demande de révocation de remise en liberté. « La norme est la mise en liberté jusqu’à l’imposition de la peine, à moins d’un fait nouveau démontrant des risques pour la société si l’accusé restait en liberté, ce que le ministère public n’a pas », argue-t-elle.
Des garanties
La Défense soumet que l’accusé est prêt à respecter des conditions supplémentaires, par exemple un couvre-feu. La mère de Patrick Chénard est également prête à verser une caution afin de garantir que son fils va respecter ses conditions en attendant le prononcé de la sentence
Patrick Chénard a été déclaré coupable le 31 janvier 2022 pour des événements survenus entre 2015 et 2018 à Trois-Rivières et à Rimouski. Les gestes reprochés à Patrick Chénard sont surtout des attouchements aux parties génitales lors de massages, mais aussi une pénétration digitale et un cunnilingus sur une des victimes.
Les représentations sur sentence ont eu lieu le 20 mai au palais de justice de Rimouski. Chénard a été arrêté le 1er juin 2018 et il a été remis en liberté dès le lendemain.