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Voyage dans le temps aux Jardins de Métis

Le guide de pêche est un personnage incontournable de la région en général et de la Matapédia en particulier. (Photo: journallesoir.ca)

Deux expositions temporaires portant sur la pêche au saumon sont présentées au rez-de-chaussée de la villa Estevan des Jardins de Métis, cet été, permettant ainsi de faire une remontée dans le temps du camp de pêche qu’était autrefois la villa.

Guides de pêche

Anonyme ou connu, autochtone, francophone ou anglophone, le guide de pêche se situe au cœur de l’activité qui se déroule tant aux Fourches – qui deviendra Matamajaw – qu’à Grand-Métis. Il connaît les rivières qui traversent les camps de pêche et accompagne les inconditionnels là où il est fort probable de capturer un saumon. L’émoi suscité par la prise en fait un personnage incontournable. 
  
« Estimé par celles et ceux à qui il ouvre son intimité avec le territoire et au service desquels il met sa maîtrise des pratiques de pêche, son statut diffère de celui du personnel des berges. On le voit sur les photographies, son nom apparaît dans les correspondances, on lui offre des cadeaux, autant de témoignages de l’appréciation dont il fait l’objet », indique un communiqué des Jardins. 
  
Cette exposition lui rend hommage, reconnaît l’existence de cette figure essentielle qui vit dans la proximité de sa clientèle, voire en amitié avec celle-ci. Cette exposition honore également sa connaissance des ressources naturelles qu’il veille à préserver.  
  
Cette exposition est produite par les Amis des Jardins de Métis en collaboration avec le Site patrimonial de pêche Matamajaw grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications du Québec dans le cadre du programme de Soutien à la concertation et à l’innovation des institutions muséales

« Look-à-tout »

Dans l’arsenal des pêcheurs de saumon, il existe un outil au nom surprenant : le « look-à-tout ». Conçu comme un périscope inversé, le « look-à-tout » sert à repérer des saumons sous l’eau lorsqu’il est impossible de voir à travers la surface de la rivière.

Inspiré par cet outil, ce projet a été créé en simulant une ou deux secondes d’observation de saumons dans une fosse. Imprimé selon la technique ancestrale japonaise du Gyotaku, cette série en six cadres montre, image par image, trois saumons qui s’activent.

Dans les propres mots de l’artiste : « Les Japonais ont développé cette pratique pour répertorier les espèces, confirmer des histoires de pêche – trophée – et rendre hommage à la mer nourricière. Les plus anciennes empreintes de poissons connues et conservées datent du début du XIXe siècle. Ainsi, je suis curieux d’imaginer la première fois où un pêcheur a observé la trace d’un poisson. Je m’identifie à celui qui a eu l’envie de développer cette technique artisanale d’impression issue d’une coïncidence : une seiche prise dans un filet déversant son encre et tachant des poissons qui laissaient leurs marques sur le pont du bateau. Au croisement entre l’œuvre d’art et l’archive scientifique, le récit à l’origine du Gyotaku a stimulé mon désir d’explorer cette technique ancestrale empreinte de spontanéité. »

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