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Nouvelle de 17 h

La SPAL débordée encore cette année

Une duo de chat qui ont été de passage à la SPAL, il y a quelques années (photo Facebook : Société protectrice des animaux du Littoral)

La Société protectrice des animaux du Littoral (SPAL) fait le point sur la situation des abandons dans le contexte particulier de la crise du logement, près de deux semaines après la période des déménagements du 1er juillet.

En entrevue avec Le Journal Le Soir, la présidente de la SPAL, Aurélie Côté-Proulx, raconte comment le refuge gère le phénomène des déménagements chaque année, et ce qui risque d’être différent cette fois.

Métal du Golfe_VF

« C’est sûr que le refuge est plein. C’est ce qui nous inquiète en ce moment, dans le sens que nous étions déjà à pleine capacité, avant la date du 1er juillet. Les répercussions se font toujours ressentir un peu après le 1er juillet, par contre cette année, les conditions sont vraiment différentes des autres années parce qu’il y a vraiment beaucoup d’appels et beaucoup de portées de chatons. La situation a donc commencé à dégénérer, plus tôt que normalement, avant le 1er juillet », raconte la présidente.

Moins d’animaux laissés derrière ?

Malgré l’intensité de la situation, l’organisation espère qu’un nombre moindre d’animaux sera retrouvé dans les appartements vacants, étant donné leur rareté cette année.

« On espère qu’avec la crise du logement dans la région, qu’il y aura au moins, moins de découvertes, d’animaux abandonnés dans les logements. Les logements seront remplis, donc il n’y aura pas d’animaux qui vont rester dans les logements abandonnés, sans nourriture et sans eau. »

Quant aux chats à la rue, ils sont plus souvent signalés en automne, alors que le froid s’installe et que les chats ont plus de difficultés à trouver de la nourriture.

La combinaison de plusieurs éléments

Si la présidente de la SPAL n’estime pas que la situation actuelle soit nécessairement pire que celle des autres années, elle identifie tout de même certains aspects qui contribuent à expliquer les phénomènes observables cette année.

La pandémie a en effet un rôle à jouer sur le nombre d’abandons, mais en plus, la pénurie de main-d’œuvre dans les cliniques vétérinaires vient alourdir les circonstances des années précédentes.

« Ce qui est pire en ce moment, c’est que nous, à la SPAL, n’avons aucune marge de manœuvre, aucune cage de disponible, si jamais nous recevons beaucoup d’appels suite au 1er juillet. Il y a déjà une liste d’attente », ajoute Aurélie Côté-Proulx.

Pour faire changer les choses

Si les gens souhaitent que les choses changent, un important travail devra être effectué, notamment en ce qui concerne les mentalités : « Il y a encore beaucoup de gens qui ne font pas faire les soins vétérinaires et qui ne font pas stériliser leurs chats. La stérilisation, c’est la base, parce que c’est exponentiel le nombre de chats qui peuvent naître chaque année. »

Aurélie Côté-Proulx, ajoute qu’il est faux de penser qu’un chat qui a été habitué à vivre dans une maison vivra une bonne vie sur une ferme.

Pour venir en aide au refuge

Pour ceux et celles qui souhaitent donner un coup de main à la SPAL, l’organisation met souvent à jour sa page Facebook, où il y est indiqué les besoins du moment : que ce soit en litière, en nourriture ou autre. Les dons monétaires et les canettes représentent aussi une aide précieuse : « Nous remettons un reçu de don de charité, à partir de 25$. »

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