« Pour garder les gens en région »
De passage à Rimouski pour quelques jours, Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire, accompagnée de Carol-Ann Kack, candidate solidaire dans Rimouski, ont tenu un point de presse hier, où elles ont abordé les questions du manque de logement et de place en garderie dans la région.
Manon Massé estime que ces enjeux sont un frein pour la région.
« Alors que Rimouski vit une pénurie de main-d’œuvre, le manque de logement et de place en garderie empêchent la région de développer son plein potentiel. J’entends de nombreuses histoires de jeunes et de familles qui reviennent dans la région avec un emploi en poche, mais qui se butent au manque de logement ou de place en garderie pour leur poupon. Le Québec est fort de ses régions, il faut déployer les mesures nécessaires, non seulement pour attirer les jeunes et les familles, mais pour les garder ici. La vitalité de nos régions en dépend », affirme la porte-parole.
Instaurer un contrôle des loyers
Pour répondre aux défis qui touchent la région de Rimouski, Québec solidaire propose d’instaurer un contrôle de loyer en rendant contraignantes les recommandations annuelles d’augmentation de loyer et en investissant massivement dans la construction de logements sociaux.
« Les locataires sont plus vulnérables que jamais, en ce moment, ils n’ont pas de choix. Ils ne peuvent pas quitter quand ils ont des hausses. Il faut, de façon rapide, protéger les personnes dans les logements. C’est ce qu’on offre avec le contrôle des hausses abusives de loyers et la solution à long terme, elle va passer par du logement social », ajoute pour sa part Carol-Ann Kack.
Instaurer une prestation d’urgence temporaire
Québec Solidaire propose également de soutenir les jeunes familles qui ne trouvent pas de place en garderie en instaurant une prestation d’urgence temporaire. Calquée sur la prestation pour contrainte temporaire à l’emploi, cette prestation de 870$ aura pour but de soulager ces familles d’un stress financier dans l’attente de trouver une place pour leur enfant et de pouvoir réintégrer le marché du travail.
« Je rencontre de nombreux citoyens et citoyennes qui me parlent de ces enjeux. Je parlais récemment à une jeune femme qui avait trouvé un logement temporaire, mais qui a finalement dû se résigner à quitter notre région parce qu’elle ne trouvait pas de logement abordable. De jeunes parents me témoignent aussi du stress financier et psychologique de ne pas trouver de place en garderie. Les mesures que nous proposons aujourd’hui vont permettre de répondre à ces préoccupations, de rendre notre région encore plus attractive et d’assurer le dynamisme de nos communautés à long terme », a témoigné Carol-Ann Kack.
« Quand on parle de prestations d’urgence pour les familles, ça fait des mois et des mois que le groupe Ma place au travail en fait la demande, parce que les familles sont en train d’exploser », rapporte madame Massé.