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Nouvelle de 18 h

Les cyclistes aussi ont des responsabilités

Les trottinettes électriques sont proscrites
Téméraire, ce cycliste qui n’a visiblement pas peur de se blesser lors d’une éventuelle chute, alors qu’il circule sur le boulevard Saint-Germain à travers les voitures. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

C’est le cas de le dire, le Journal Le Soir a fait passablement de kilométrage avec ses reportages sur la circulation, depuis le début de l’année, mais il ne fallait pas oublier les utilisateurs de la voie publique autres que les chauffeurs, automobilistes ou piétons.

On pense notamment aux cyclistes, aux propriétaires de trottinettes électriques et aux utilisateurs de planche-à-roulettes. D’ailleurs, des lecteurs nous ont demandé de traiter de ce sujet, signalant notamment l’abondance de cyclosportifs dans les environs de la rue Lausanne, à Rimouski, dont certains ne respecteraient pas toutes les règles en vigueur, comme l’obligation d’effectuer un arrêt à un panneau d’arrêt ou à un feu rouge. La rue Lausanne mène vers des routes rurales très prisées des amateurs de vélo de route.

« On n’a pas vraiment de problèmes avec les cyclistes en général, mais les cyclosportifs, qui sont remarquables par leurs uniformes et équipements spécialisés de pointe, prennent beaucoup de place, comme s’ils voulaient nous dire « heye!, moi je suis à l’entraînement » », raconte un chauffeur de taxi et de taxi adapté d’expérience.

Ça semble un peu compliqué si on arrive sur le chantier du pont, depuis la piste cyclable de Nazareth. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« Bordel »

Toujours pour ce qui est des cyclistes, notre petite sortie du début de l’après-midi aujourd’hui nous amène à une constatation : c’est un peu « le bordel », à Rimouski, malgré les nombreuses facilités et les nombreux accommodements.

Certains roulent à contresens, d’autres sur le trottoir. D’autres ont un comportement imprudent, tel ce cycliste croisé sur le boulevard Saint-Germain à quatre voies, dans Nazareth, en « bedaine » et sans casque. La piste cyclable asphaltée du centre-ville est très achalandée dans le secteur du parc Beauséjour. Le chantier du vieux pont de la rivière Rimouski, situé à un carrefour de différentes pistes cyclables (piste en provenance/vers de Nazareth, sentier du littoral), ne vient pas faciliter les choses. À propos des casques, on dirait bien que la sensibilisation ne fait plus le travail : la moitié des cyclistes croisés ne portaient pas de casque.

Et alors qu’on avait réaménagé la 2e rue Est il y a quelques années pour encourager l’utilisation du vélo vers l’Est et la Cité des Achats, les cyclistes ne semblent pas davantage présents sur cette artère.

Piétons dans la piste

Mais les cyclistes n’ont pas tous les torts, loin de là. La piste cyclable asphaltée du côté Nord de la rue Saint-Jean-Baptiste semble plaire à des marcheurs qui n’auraient qu’à traverser la rue pour se retrouver sur le trottoir. On a d’ailleurs lu ces derniers jours des récits de cyclistes s’étant eux-mêmes blessés dans une piste cyclable pour avoir tenté d’éviter… un piéton.

Toujours dans la catégorie des affaires agaçantes, un automobiliste nous a fait remarquer à quel point il est contrariant de voir un cycliste appeler la lumière de piéton, mais quitter les lieux avant l’arrivée de celui-ci.

Certaine vitesse

Le contexte actuel est d’autant plus critique pour le partage de la route que différents véhicules ont fait leur apparition sur la  voie publique, ces dernières années, comme le « long board » (longue planche à roulettes), la trottinette électrique et le vélo électrique.

« Les cyclistes (à vélo électrique ou non) sont soumis aux mêmes règles de circulation que les automobilistes. Ils doivent s’arrêter aux intersections, aux panneaux d’arrêt et aux feux de circulation. Ils sont aussi tenus de respecter les limites de vitesse, car on peut maintenant être propulsé à des vitesses importantes avec les différents procédés d’assistance qu’on peut avoir aujourd’hui », constate l’agent d’information Nicolas Scholtus Champagne, de la Sûreté du Québec.

Trottinettes exclues des routes

Les planches à roulettes, n’étant pas dotées d’un système de freinage, ne sont pas admises sur la voie publique, tout comme les trottinettes électriques. Par contre, un projet pilote de la Société de l’assurance automobile du Québec est en cours jusqu’en septembre 2023 pour permettre éventuellement l’utilisation de trottinettes louées, pour faciliter les déplacements urbains.

La Sûreté du Québec a récemment diffusé un communiqué de presse concernant les trottinettes électriques qui ne sont pas acceptées sur la voie publique (rues, trottoirs et routes), car elles ne sont pas encore encadrées par la loi.

« Afin de sécuriser le réseau routier et après constatation de nombreuses infractions en lien avec la sécurité routière, la Sûreté du Québec désire rappeler aux utilisateurs de trottinettes électriques qu’il est interdit à ce type de véhicule de circuler sur des chemins publics. De plus, le port du casque est nécessaire pour tout déplacement dans les lieux permis, car l’usage de trottinette électrique peut entraîner des blessures graves en cas de chute ou de collision. Toute infraction relative à ce type de véhicule peut entraîner un constat d’infraction allant de 100 $ à 300 $ », indique le sergent Scholtus-Champagne à ce sujet.

Ironie du 50 km/h sur le boulevard

Pour faire suite à nos récents reportages, l’auteur de ces lignes a été témoin d’une scène qui dénote du caractère parfois ironique de la décision de la Ville de réduire la vitesse maximale de 70 km/h à 50 km/h sur une partie du boulevard Saint-Germain. Un piéton qui promenait son chien devant nous a tranquillement pu traverser les quatre voies à travers la circulation, sans utiliser une traverse piétonnière ou un feu de circulation. Le but était d’améliore la sécurité de tous, bien sûr, mais le monsieur a commis une infraction au code de la sécurité routière.

Nuisance

D’autre part, personne n’a pris soin de corriger ou de faire corriger une nuisance publique que nous avions rapporté sur le boulevard Saint-Germain, en juin, où un arbre empêche un panneau indicateur de vitesse de faire son travail correctement, face au garage Lamontagne Auto.

Les branches d’un arbre empêchent toujours les automobilistes de voir l’indicateur de vitesse. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)
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