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Lettre ouverte

Le fait français en voie d’extinction

Le drapeau du Québec. (Photo courtoisie)

Le Canada comptait 31,1 % de francophones en 1869, alors que la population n’était que 3,3 millions.

En 1921, les francophones ne représentaient plus que 26,86 %, alors que la population totale était 8,9 millions. En 2021, alors que la population totale du Canada était de 37 millions de personnes, les francophones n’étaient plus que 21,4 %. Dans 100 ans, le Canada sera presque unilingue anglophone.

Ceci est dû en grande partie à l’immigration anglophone en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique et au Manitoba, qui accueillent des gens partout, alors que le Québec a du mal à recruter des gens qui parlent français. Le gouvernement fédéral s’efforce de freiner l’immigration des gens qui viennent d’Afrique francophone ou d’Europe.

Selon un sondage Léger, 55 % des Québécois ou 69 % de francophones sont pour le renforcement de la 101. Alors que 22 % des Québécois estiment que la loi 96 est suffisante pour freiner l’anglicisation (Coalition Avenir Québec). Déjà, 38 syndicats de professeures ou professeurs de Cégep francophones ont pris position pour que la loi 101 s’applique au Cégep. C’est la position du Parti Québécois.

Le 13 mai 2022, des députés libéraux, dont Dominique Anglade (Parti libéral du Québec), ont été présents lors de la marche contre le projet de loi 96. Le 27 mai 2022, la Commission scolaire English-Montreal contestera la loi 96 devant les tribunaux.

La loi 101 doit être réformée : la loi 96 ne va pas assez loin, car elle prolonge l’anglo-bilinguisme institutionnel, selon le Mouvement Québec français.

Line Lamarre, présidente du Syndicat des professionnelles et des professionnels du Gouvernement du Québec (SPGQ), a dit à propos de la loi 96 du gouvernement de la CAQ qu’elle «… permettrait à un jeune adulte qui a déjà correspondu en anglais avec un organisme public, avant 2021, et qui ne serait ni Autochtone, ni issu de la communauté historique anglophone, ni un nouvel arrivant, de réclamer les services gouvernementaux en anglais pour toute sa vie. »

Le gouvernement du Québec tient des conférences de presse dans les deux langues officielles, alors que dans les autres provinces, il n’y a que l’anglais. Le Nouveau-Brunswick, province bilingue, avec son premier ministre anglophone, n’est pas capable de se faire comprendre par les Acadiens,  qui représentent 27 % de la population (ils étaient 35,9 % au recensement de 1951).

Le gouvernement du Québec devrait tenir des conférences de presse seulement en français, tant que les autres provinces on n’arrive pas à présenter dans les deux langues officielles du Canada.

La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) a commencé à faire campagne : « Le français au travail – C’est toujours mieux – C’est un droit ». Le 9 juin 2022, la FTQ lançait sa thématique électorale : « On a plein notre CAsQue », mais se refusait à dire pour qui voter. La centrale compte 600 000 membres.

Le 16 juin 2022, des employés du Festival Franco dénonçaient la présence de l’anglais comme langue de travail à l’interne.

Selon des données de Radio-Canada, la plupart des postes qui exigent le bilinguisme se trouvent au Québec.

Gaétan Beaulieu

Rimouski

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