Nouvelle de 17 h > Plus de place pour les Terrasses?
Nouvelle de 17 h

Plus de place pour les Terrasses?

Dans le cadre de la revitalisation du centre-ville
Que pensent nos lecteurs de l’idée de rendre une portion de la rue Saint-Germain entièrement piétonne? (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le président du conseil d’administration des Terrasses Cogeco de Rimouski, Tommy Lemieux-Cloutier, n’est pas insensible à l’idée de rendre aussi piétonnière la zone de la rue Saint-Germain située entre l’avenue de la Cathédrale et la rue des Marins.

Ce pourrait être un test au sujet de l’idée proposée par un citoyen, Michel Francoeur, dans le cadre d’un projet qu’il a proposé à la Ville en vue du changement de vocation de la Place des Anciens combattants. Ayant vu son monument des Braves déménager en 2017, ce grand espace à la fois verdoyant et asphalté est appelé à être au cœur de la démarche de remise en valeur du centre-ville. Dans son plan quinquennal d’investissements, Rimouski a inscrit 20 M$ pour le centre-ville, dans sa planification.

300 mètres séparent la rue des Marins de l’avenue de la Cathédrale. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Quartier de la culture

La Place des Anciens combattants sera aussi partie intégrante de la démarche du maire Guy Caron, qui s’est engagé lors de la campagne électorale à faire de Saint-Germain le quartier de la culture. On peut penser que le projet de la Place des Anciens combattants comprendra du mobilier urbain, des lignes d’eau (genre de fontaine), des bancs publics, des espaces pour les vélos et une scène avec des estrades. La cathédrale aura aussi un rôle important à jouer.

Une distance de seulement 300 mètres sépare les deux rues, mais on pourrait doubler l’espace occupé par la Place des Anciens combattants en fermant cette portion de la rue Saint-Germain pour la garder accessible aux piétons seulement, ce qui offrirait des possibilités multiples. Des options existent pour relocaliser les espaces de stationnement, dont un éventuel stationnement étagé derrière le Musée régional.

Un test

Dans une perspective de développement, l’auteur de ces lignes s’est donc permis de suggérer à l’organisation des grandes fêtes de faire un test, l’an prochain. « Et si on essayait d’inclure des cantines mobiles ou conteneurs de commerçants de la rue Saint-Germain Ouest et/ou d’ailleurs en utilisant l’espace situé entre l’avenue de la Cathédrale et la rue des Marins? »

« Nous avons déjà donné notre appui à des gens qui proposent à la Ville de revitaliser le Parc des Anciens combattants en un espace public et urbain, où on pourrait aménager des spectacles facilement. Un peu comme à Montréal pour le Quartier de la culture. Ce serait vraiment un coin culturel, avec de l’aménagement et de l’animation. J’aimerais bien que, si ce n’est pas l’an prochain, que ce soit l’année suivante et que tout soit revitalisé et réaménagé. Que ce soit un espace public qui viendrait se marier à notre rue piétonne (entre Belzile et Cathédrale) », déclare Tommy Lemieux-Cloutier.

Domaine du possible

Un urbaniste à la retraite joint par le Journal Le Soir estime que ce projet est complexe, mais demeure réalisable.

« Il y a beaucoup de facteurs à considérer et il y a des risques. Dans les années 1980, on a procédé à une revitalisation du centre-ville qui prévoyait l’instauration d’un sens unique sur la rue Saint-Germain Est. Les marchands s’étaient plaints. Cela n’avait pas fonctionné et la circulation avait été rétablie dans les deux sens. Il faut entrevoir ce que seraient les impacts de ce projet sur les usagers, piétons comme automobilistes, et ce que disent les études de trafic. Si on parle de contourner simplement cet espace en virant à gauche sur le boulevard en bas de l’avenue de la Cathédrale et en réalisant une intersection avec feux de circulation plus loin vers l’Ouest, pour retourner sur des Marins vers le Sud, ça me semble faisable », estime notre interlocuteur qui préfère demeurer discret.

Modèles alternatifs

Celui-ci fait cependant remarquer qu’il existe des alternatives entre une rue conventionnelle et une rue entièrement piétonne. « Entre autres, il y a ce qu’on appelle des rues banalisées où les automobiles sont tolérées et doivent obligatoirement ralentir, mais où ce sont les piétons qui ont la priorité. »

Il y a aussi les rues partagées saisonnières.

Facebook Twitter Reddit