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Nouvelle de 19 h

La première étape du « nouveau » centre-ville

De l’endroit où se tenait la conférence de presse, on comprend très bien que le coup d’oeil va changer avec la réalisation du projet de Groupe Réseau aussi connue comme Réseau Sélection. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

La démolition de la vieille partie du centre commercial la Grande Place, qui doit débuter dans les prochaines heures, devrait être conclue à la fin de juillet et c’est environ un mois plus tard que débutera l’érection d’un projet évalué à 60 M$ au centre-ville de Rimouski.

Il y a 10 ans

Groupe Sélection, qui avait acquis la Grande Place en 2012 pour y construire les deux tours du Havre de l’Estuaire, a annoncé ce matin qu’elle entreprenait la démolition de la partie Ouest cette semaine pour la phase II. La Ville avait annoncé le début imminent de ces travaux, il y a 10 jours, mais ils sont en réalité attendus depuis 2018 ou 2019. La crise sanitaire aura forcé Groupe Sélection à d’abord gérer celle-ci dans ses résidences existantes.

Le projet prévoit la construction de six étages pour 170 logements, incluant un étage commercial, sur le site actuellement occupé par l’ancien centre commercial, un terrain vendu par la Ville à Groupe Sélection. L’espace de stationnement situé derrière l’édifice à bureaux du 2, Saint-Germain Est demeure la propriété de la Ville.

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a rencontré la presse au sujet de ce projet, cet après-midi, à un endroit significatif d’où on voit très bien le vieil édifice : la passerelle « Cathédrale » de la promenade de la mer.

Le maire Guy Caron en compagnie des journalistes, cet après-midi. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Changement de perspective

« D’abord, on voit bien d’ici à quoi ça ressemble maintenant, que ça va faire beaucoup de bien et que la perspective du centre-ville va changer du tout au tout. C’est un signal comme quoi il y a beaucoup d’améliorations qui peuvent être apportées au centre-ville. Vous connaissez ma volonté de faire du centre-ville un quartier de la culture (NDLR : Idée avancée lors de la campagne électorale). Nous travaillons à améliorer par la suite la Place des Anciens combattants pour la rendre plus accessible et en faire une véritable place publique. La première étape est celle de la Grande Place. Un projet qui va venir densifier le centre-ville », affirme monsieur Caron.

Une autre étape importante est la fin de la crise de confiance entre l’Archevêché et la Fabrique Saint-Germain qui permettra de restaurer et de rouvrir la cathédrale bientôt. Les morceaux se mettent en place.

Crise du logement

Les logements de Groupe Sélection sont destinés à une clientèle aisée de retraités, mais en contexte de pénurie de logements, tout autre logement ou résidence susceptible se libérer sera le bienvenu.

« Ça va quand même mettre des domiciles sur le marché. Ce n’est pas la seule composante qui va aider à régler la crise du logement, mais ça va nous aider. En ce qui a trait aux logements sociaux et abordables, les programmes d’habitation abordable existent, mais ils sont plus ou moins adaptés à la réalité. Le gouvernement tente d’y apporter des modifications. On pense au programme Accès-Logis qui pourrait être plus intéressant. Il faut travailler dans ce sens-là, parce qu’évidemment, ce n’est pas la Ville qui construit toute seule les logements sociaux et abordables », réagit monsieur Caron.

Autres projets

Il y a d’autres projets majeurs dans l’air ces temps-ci qui ont été dévoilés, mais pourront-ils se réaliser? « Il faudra faire ce qu’on peut pour favoriser leur mise en chantier », note Guy Caron. « En incluant le projet résidentiel que la Ville a annoncé sur la rue des Pluviers –on parle de 700 ou 800 unités de logement- on peut penser qu’entre 1 800 et 2 000 logements pourraient être construits, présentement. Cela inclut le projet de Groupe FARI (qui est suspendu jusqu’à nouvel ordre) et le projet de Groupe Sélection. Pour FARI, je suis déçu, bien sûr », ajoute-t-il.

« Il faut reconnaître qu’il y a une certaine incertitude générale. Au cas par cas, on sait que nos investisseurs sont sérieux dans leurs démarches, mais il reste à savoir ce qui va les rassurer au point de vue économique pour qu’ils investissent et mettent les projets en chantier », remarque aussi le maire rimouskois.

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