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Économie

[VIDÉO] L’époustouflant parcours de Martin

Martin Petitgrew (Photo: courtoisie)

Un Rimouskois de 41 ans que la pratique du golf a amené aux États-Unis lorsqu’il était jeune est aujourd’hui à la tête d’une entreprise de plus de 100 personnes et vient de lancer un concept d’affaires unique en son genre.

Le Journal Le Soir rapportait en mai 2021 le parcours, c’est le cas de le dire, exceptionnel du fils de Ginette Caron et de Marc Petitgrew. Mais aujourd’hui, la carrière professionnelle de Martin, installé au royaume du golf, à Wachesaw Plantation, dans la région Myrtle Beach (Caroline du Sud), a encore progressé.

Entreprise internationale

Depuis décembre dernier, tout en supervisant le bon fonctionnement de trois entreprises qui arborent sa bannière de travaux de construction, Monarch Roofing, il agit comme conférencier et formateur avec un concept de parrainage de lancement d’entreprise. Son concept fonctionne tellement bien qu’il prévoit l’implanter aussi au Canada et au Québec, en plus des États-Unis. « Si des entrepreneurs de Rimouski sont intéressés, qu’ils me fassent signe », souligne-t-il dans une entrevue exclusive avec le Journal Le Soir.

Moins lourd

« J’ai commencé à vendre des franchises de Monarch Roofing et à voir grand pour les États-Unis, mais au bout de trois, j’ai pris du recul et j’ai compris que dans notre domaine (toitures), cela impliquait trop de responsabilités en raison de risques de travaux mal exécutés, comme des fuites. On se retrouve exposé à des poursuites. J’ai donc changé mon approche. »

Martin Petitgrew (Photo: courtoisie)

Il a trouvé une façon d’exploiter ses idées en réduisant la marge de risque.

« J’ai conçu un programme d’accompagnement à partir d’un livre qui s’appelle « The roofing machine concept ». Il y a un livre. Je présente des conférences. C’est un programme avec la contribution d’un consultant qui se déroule sur un an. On va jusqu’à faire des tests de ressources humaines avec des employés. On aide à les placer aux bons endroits dans la machine. On assume la formation et puis l’entreprise qui a acquis le programme vole de ses propres ailes. Nous avons élaboré des centaines de documents de référence », précise Martin.

La compagnie qui chapeaute les activités découlant de « The Roofing machine » s’appelle Reeva.

La parenté

« Il arrive souvent que le principal problème d’une entreprise soit de ne pas avoir les bonnes personnes aux bons endroits. Des entrepreneurs embauchent des amis et des parents qui n’ont pas d’affaire aux endroits où on les a placés. J’ai passé un an à développer le concept. J’ai révisé la façon dont j’avais monté ma compagnie et j’ai réalisé un résumé de toutes les procédures. Je vends maintenant un modèle, avec des outils personnalisés. On analyse tous les aspects. Notre modèle a fonctionné : on est passé de 3 M$, à 8 M$ et à 14 M$ de chiffre d’affaires », révèle-t-il.

Lors d’une conférence. (Photo: courtoisie)

Cheminement

Le concept de lancement d’entreprise évolue en parallèle de Monarch Roofing qui existe depuis 15 ans. Les deux divisions emploient 115 personnes.

À 18 ans, golfeur junior émérite dans la région, Martin a réussi à obtenir une bourse pour évoluer au sein du circuit de la National collegial athletics association (NCAA). Il s’est inscrit à l’Université Saint-Francis, à Loretto, Pennsylvanie. Il avait auparavant participé au programme sport-études de l’Académie des Estacades, à Trois-Rivières.

De Loretto, il s’est dirigé un peu plus au Sud pour se retrouver à Myrtle Beach, d’abord pour le golf, mais ensuite pour gagner sa vie. « Je travaillais comme valet dans un stationnement et je me demandais comment tous ces gens qui avaient le même âge que moi faisaient pour avoir d’aussi beaux véhicules. J’ai finalement appris qu’ils travaillaient en construction », raconte Martin.

Martin Pettigrew le golfeur (photo: capture d’écran YouTube)

Successeur

Martin aura peut-être un successeur sur les verts et les allées. Son fils, Easton, a commencé à jouer au golf. Il a cinq ans. Pour sa part, il n’a joué que deux parcours de 18 trous cette année. Cependant, comme son entreprise l’amène aux quatre coins des États-Unis pour des conférences

Et puisqu’on parle de famille, Martin est tombé par hasard, en pleine Caroline du Sud, sur une parente éloignée dont la famille Petitgrew provient de… « Green Island », Bas-Saint-Laurent, Québec.

Hâte de revenir

« Je ne suis pas allé à Rimouski depuis quatre ans et je m’ennuie. Je m’ennuie du Québec, aussi. J’ai tenu un webinaire récemment où il y avait des gens des quatre coins du Québec. Ça m’a fait beaucoup de bien d’entendre et de parler québécois. À tout le moins, quand on est dans le Sud, on a de la visite souvent! Surtout dans le royaume du golf », conclut Martin.

Martin tenant dans ses bras son fils de cinq ans, Easton. (Photo: courtoisie)
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