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[En vidéo] Rimouski peut intervenir sur la sécurité…

..Mais ne peut pas obliger Suncor à déménager!
Le terminal de Suncor et les camions qui fréquentent le secteur, parfois pour d’autres raisons, préoccupent des citoyens. (Photo: Pierre Michaud- archives)

Le conseil municipal de Rimouski a été bombardé de questions sur l’éventuel déménagement du terminal pétrolier Suncor, situé à Rimouski-Est, hier, lors de l’assemblée ordinaire du troisième lundi du mois.

Le groupe citoyen Prospérité Sans Pétrole a placé ses pions lors d’une conférence de presse, hier matin, confirmant que malgré un avis de la Santé publique souhaitant le déménagement du terminal dans un endroit plus approprié, il ne s’est rien passé depuis cinq ans. La nouvelle ayant circulé beaucoup pendant la journée, l’hôtel de ville a accueilli des citoyens inquiets, mais aussi des militants écologistes.

Droits acquis

Interrogé ce matin, le maire, Guy Caron, mentionne que la Ville a les mains liées pour ce qui est de forcer éventuellement Suncor à déménager son terminal dans le parc industriel, par exemple, en raison de droits acquis qui remontent à 1955. C’est un problème que l’on vit souvent avec l’étalement urbain. Des zones autrefois désertiques accueillaient des industries, jusqu’à ce que des résidences unifamiliales soient construites autour au fil des ans.

Un des citoyens qui ont interrogé le conseil municipal sur la sécurité vs le terminal Suncor, Alexandre Morin. (Photo: journallesoir.ca, Véronique Morin)

« On est dans une situation où le terminal et les réservoirs ont été construits en 1955. Suncor a donc des droits acquis et la Ville n’a pas le pouvoir de juste dire : « On vous expulse et on vous envoie ailleurs. » Une possibilité qu’on met de côté, c’est l’expropriation. Ça coûterait des millions de dollars pour assumer les frais de déménagement. On regarde ce qu’on peut faire pour mitiger les risques, réduire les nuisances au maximum. C’est une des avenues qu’on explore à l’occasion de l’agrandissement qu’on est en train de faire », déclare le maire.

Circulation

« Vous avez donc le pouvoir d’agir, mais sur l’aspect de la circulation? » lui a-t-on demandé.

« Oui, tout à fait! C’est un des éléments qu’on étudie de près actuellement, dans l’optique de l’utilisation du parc industriel. Le transport de l’essence, la circulation vers le terminus, c’est une priorité. On va avoir quelque chose de beaucoup plus adapté, de plus approprié pour les résidents, pour tous les dérangements que ça peut occasionner. Ce sera un gain pour la sécurité et pour réduire les nuisances, parce que le passage n’est pas optimal à ce chapitre. »

Pas de date

Monsieur Caron ne peut cependant jurer de rien pour ce qui est d’une date de concrétisation des travaux.

« Ça fait un bout de temps qu’on travaille là-dessus et on continue de le faire. Je ne peux pas donner un moment où ce sera fait, car cela pourrait dépendre des subventions auxquelles nous pourrions être éligibles pour les travaux et la restructuration du secteur », estime-t-il.

Par ailleurs, voici la seconde partie du point de presse du maire suivant l’assemblée. Il y est question notamment de zonage, de la prise de position du conseiller Philippe Cousineau-Morin dans la campagne électorale, de transport collectif, d’investissement dans les infrastructures et de finances publiques.

Le Journal Le Soir inaugure une nouvelle façon de faire la couverture de la politique municipale à Rimouski en combinant le travail de deux journalistes et en ajoutant du contenu vidéo.

À la suite de l’assemblée d’hier, d’autres dossiers sur l’actualité municipale seront aussi traités et publiés par le Journal Le Soir dans les prochaines heures.

(avec la collaboration de Véronique Bossé)

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