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Économie - Emploi

Pour la conservation des mesures temporaires à l’assurance-chômage

Des pêcheurs au travail pour la Poissonnerie Sainte-Odile (Photo Facebook-Poissonnerie Sainte-Odile)

Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi – réseau québécois (MASSE) dénonce la décision du gouvernement du Canada de mettre un terme aux mesures temporaires à l’assurance-chômage, à partir du 24 septembre 2022.

Ces mesures, qui avaient été mises en place pendant la pandémie de COVID-19, avaient facilité l’admissibilité aux prestations pour les personnes se retrouvant en situation de chômage. L’instauration rapide de ces mesures temporaires témoignait à l’époque de la volonté de répondre aux besoins réels des chômeurs et chômeuses. Des besoins que MASSE estime ne pas avoir disparu.

Métal du Golfe_VF

« Alors qu’une réforme du régime d’assurance-chômage nous a pourtant été promise par le gouvernement libéral, ce dernier souhaite retourner dès la semaine prochaine aux règles déficientes du régime régulier desquelles les organismes en défense des droits des chômeurs et chômeuses ont, à maintes reprises, souligné les lacunes et les effets préjudiciables.  De plus, les problèmes chez Services Canada sont bien connus : Les retards de traitement des demandes d’assurance-chômage atteignent présentement des sommets et les délais de paiement occasionnés plongent plusieurs centaines de milliers de personnes dans l’insécurité financière. Pendant ce temps, le coût de la vie ne cesse d’augmenter et les factures à payer n’attendent pas, elles », souligne le communiqué à ce sujet.

Dans ce contexte, le MASSE est d’avis qu’il est irresponsable de retourner aux règles de l’assurance-chômage pré-pandémie avant que la réforme de l’assurance emploi promise par le gouvernement ne soit adoptée et appliquée.

Sans revenus à l’hiver

« Cela prenait 420 heures partout au Canada et là, on revient à l’ancien système de l’assurance-emploi. Avec le taux de chômage qui est aussi bas, cela prendra 700 heures, pour que les gens aux Bas-Saint-Laurent puissent se qualifier pour l’assurance-emploi », explique le membre de MASSE et le coordonnateur d’Action Populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé.

Le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé. (Photo Alexandre D’Astous archives – Journal Le Soir)

« Avec la fin des mesures spéciales, une personne occupant un emploi saisonnier commençant à recevoir des prestations de chômage à la fin septembre se retrouvera sans revenus en plein milieu de l’hiver. C’est le trou noir dans lequel risquent de tomber des centaines de famille de l’Est du pays si le gouvernement ne maintient pas les mesures spéciales jusqu’à la mise en place de la réforme de l’assurance-chômage promise pour bientôt. Ça n’a pas d’allure ! Le silence des partis d’opposition m’inquiète car ils devraient exiger la poursuite des mesures temporaires. Ils critiquent les lacunes de la Loi sur l’assurance-emploi depuis des années mais ne profitent pas du statut minoritaire du gouvernement libéral pour empêcher le retour à cette loi injuste. Où sont le NPD, le Bloc Québécois et les autres députés des Partis d’opposition pour empêcher ce recul ? », demande monsieur Dubé.

Demandes et actions

MASSE demande donc le maintien des mesures temporaires, jusqu’à l’adoption de la réforme de l’assurance-emploi, ainsi que l’augmentation du nombre de semaine d’admissibilité.

Les groupe de défense des chômeurs prévoient entreprendre d’autres actions, peut-être une visite à Ottawa, ou encore une visite au bureau de la ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier.

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