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Nouvelle de 18 h

Kristina Michaud ne baisse pas les bras

Le dossier du redécoupage toujours en cours
Kristina Michaud, la députée fédérale de la circonscription d’Avignon—La Mitis–Matane-Matapédia (photo courtoisie)

La députée fédérale d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud fait le point sur le dossier du redécoupage qui vise sa circonscription.

Depuis la parution d’une lettre, écrite par la députée, les audiences publiques concernant le dossier ont débuté.

Métal du Golfe_VF

« Il y a eu des audiences publiques au début du mois de septembre, à Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup et même Gaspé. À Gaspé et Matane, j’ai pu faire mon discours devant la commission, leur montrer à quel point il y a un côté humain derrière tout ça et que ce n’est pas seulement un calcul démographique. »

Un avis que partage le préfet de la MRC de La Mitis, monsieur Bruno Paradis.

« Depuis le début – et c’était la même chose à l’époque lorsque nous avons perdu un comté – du côté de l’Assemblée Nationale, nous sommes toujours contre la proposition qui vise la MRC de La Mitis. Perdre un comté, c’est perdre accès à la chambre des communes, c’est perdre un poids politique au sein du Canada. On craint d’être peu nombreux, d’être moins écouté, moins entendu. On aimerait donc que le gouvernement, au lieu de se fier uniquement sur la population essaie d’avoir une approche où d’autres éléments pourraient être considérés. On est conscient que c’est le directeur général des élections qui respectent la loi, mais visiblement, la loi ne correspond plus à la réalité démocratique du Canada en 2022. »

Un côté humain

La députée explique de quelle façon se traduit cet enjeu : « On est bien conscient que la circonscription que je représente en ce moment a beaucoup moins de citoyens que ce qu’elle devrait avoir. On parle de 70 milles personnes, alors que nous devrions nous situer autour de 109 milles personnes. C’est la raison principale pour laquelle les commissaires décident de faire disparaitre la circonscription, mais c’était justement le but. De leur montrer la réalité du terrain, en ayant un aussi grand territoire.

Qu’est-ce que cela vaudrait dire pour des citoyens qui vont perdre des services, qui vont perdre des investissements aussi. Je pense que la perte de poids politique est un point important, ce sera un député de moins dans l’Est-du-Québec, on passera de quatre à trois, pour une région qui va de Montmagny jusqu’au Îles-de-la-Madeleine. C’est assez incroyable », poursuit Kristina Michaud.

Un immense territoire

Selon la députée, la réalité est bien différente du côté des circonscriptions à Montréal.

« En ce moment, ma circonscription fait trois fois l’île de Montréal. C’est bien certain qu’il y a plus de gens à Montréal, mais il y a présentement 18 circonscriptions. Ce ne sont donc pas les mêmes réalités. Les gens d’ici sont habitués de voir leur député sur le terrain, de le croiser à l’épicerie, mais surtout d’avoir accès à des services. J’ai déjà quatre bureaux dans ma circonscription. Je crois que seulement deux ou trois autres députés dans tous le Canada, sur 338 qui ont quatre bureaux. »

« Ça démontre que les gens nous appelent et qu’ils ont besoin d’avoir un service, parce que nous sommes là pour pallier au manque de services de la part du fédéral. On le voit avec les dossiers d’immigration, l’assurance-emploi : nous avons des centaines d’appels par année et nous faisons vraiment la différence dans la vie des gens. C’est donc ce côté-là que j’ai voulu montrer à la commission. »

Pour la suite des choses

Un long trajet s’annonce pour la députée et son équipe, en l’attente de la décision finale.

« Il reste encore quelques dates d’audiences publiques à travers le Québec, ensuite il y aura un deuxième rapport qui sera déposé par la commission. À ce moment-là, elle pourra changer sa décision, déposer un découpage différent, elle peut revenir à ce que c’était au départ, le statu quo. C’est ce qu’on demande, le statu quo, qu’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia reste et qu’il y ait quatre circonscriptions dans l’Est-du-Québec. »

« On verra lors du deuxième rapport, mais ce rapport s’envoie à la chambre des communes. Un comité sera formé et il y aura d’autres consultations avec les députés qui veulent continuer de présenter des oppositions ou des commentaires. Ensuite, une décision finale sera rendue en 2023, donc à la fin de l’année 2023. La décision sera effective, normalement, en 2024, alors nous avons encore un long processus devant nous, mais la bataille n’est pas perdue. Je le vois comme ça, je continue d’être positive, mais ce n’est pas nous qui auront la décision finale évidemment. »

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