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Kristina Michaud dénonce la situation au ministère fédéral de l’Immigration

Période des questions / 14 juin Ottawa, ONTARIO © HOC-CDC Credit: Christian Diotte, House of Commons Photo Services

La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud se dit sidérée par les propos du ministre fédéral de l’Immigration qui a reconnu l’existence de racisme au sein de sa propre organisation.

C’est ce qui figurait dans sa réponse à un rapport réalisé par le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration. Différents reportages au cours des derniers mois ont en effet mis en lumière le rejet massif de demandes en provenance de certains pays d’Afrique à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Cela avait provoqué l’incompréhension et la colère des établissements d’enseignement et des demandeurs concernés.

« J’aimerais dire que je suis surprise, mais la réalité c’est qu’on se doutait fort bien qu’une discrimination envers certaines catégories de demandeurs avait cours au sein du ministère. Ce qui est renversant, c’est que le ministre l’avoue lui-même! Mon bureau a d’ailleurs reçu de nombreux appels à ce sujet, autant par des demandeurs que par des institutions scolaires », indique la députée.

Conséquences sur la région

Le refus systématique de délivrer des permis pour les étudiants africains francophones a des conséquences directes sur la région.

« Faut-il rappeler que des 112 demandes d’admission provenant de l’Afrique cette année pour le Cégep de Matane, seulement trois ont été acceptées par Immigration Canada? 3 sur 112! En cette période où nous cherchons par tous les moyens d’attirer de nouvelles personnes chez nous, la situation m’apparaît complètement inacceptable, voire frustrante », tranche madame Michaud.

Réponse d’Ottawa

À la suite de ces révélations, Ottawa s’est engagé à revoir ses procédures pour augmenter le taux d’acceptation des permis pour les étudiants africains francophones, mais cela ne rassure pas la députée.

« Si l’on se fie à la productivité habituelle de ce ministère dans le traitement des dossiers d’immigration, on est loin du compte! Un changement institutionnel profond tel qu’on le demande ne se fera malheureusement pas du jour au lendemain. Mais le ministre a la responsabilité de rappeler ses fonctionnaires à l’ordre et d’abolir cette discrimination basée sur la provenance des individus dès aujourd’hui. C’est du moins ce que devrait faire un gouvernement qui se targue de promouvoir la diversité et l’inclusion », conclut la députée qui souhaite voir des résultats rapides et convaincants.

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