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Une conférence « hantée » sur Toussaint Cartier

Claude Lacharité et Rosaline Deslauriers.(Photos: Yves Lavoie et Julie Reggiani)

Le théâtre L’ExiL invite le public à la troisième et dernière représentation de son grand projet « Se corrompre », qui mettra cette fois de l’avant Rosaline Deslauriers et Claude La Charité, le vendredi 11 novembre prochain, à 19 h 30, dans la salle de projection du Site historique maritime de la Pointe-au-Père.

Pour l’occasion, les deux artistes présenteront « La canne, le quêteux et la pierre de tempêtes », une conférence hantée sur l’ermite de l’île Saint-Barnabé, Toussaint Cartier, ses doubles, et leurs amours. L’événement est présenté en collaboration avec le Salon du livre de Rimouski et le Site historique maritime de la Pointe-au-père. Le spectacle littéraire a été créé en partie à la salle Desjardins-Telus de Rimouski, en collaboration avec Spect’art, à l’été 2021.

Pendant cette soirée, la figure de Toussaint Cartier – et des personnages aussi légendaires que le Sorcier Gamache ou la Coureuse de grèves – seront présentés sous différents angles, souvent farfelus. Ici, le public assistera à un extrait de conférence, là, il écoutera des contes, ailleurs une séance de spiritisme se déroulera sous ses yeux.

« Bienvenue dans un univers où vérités et mensonges s’entremêlent de façon fantaisiste, au gré de lectures, de chansons et de musique interprétée par le duo la Grande Visite (Rosaline Deslauriers et Robin Servant). La mise en scène du spectacle a été créée par Rosaline Deslauriers. Une contribution volontaire pourra être versée sur place », indique un communiqué du Théâtre de l’Exil.

Un mot sur le projet

« Trois duos d’artistes littéraires se prêtent au jeu de la corruption des genres. Par la rencontre de leurs pratiques respectives, ils s’altèrent jusqu’à faire émerger un événement littéraire nouveau. L’expérimentation et le ludisme sont au rendez-vous lors de ces trois spectacles/événements présentés dans des lieux insolites. De la poésie, au « slam », en passant par le conte, la nouvelle et le roman, saurez-vous vous laisser corrompre? », poursuit-on.

Les artistes

Violoniste depuis l’enfance, mais incapable de choisir une seule discipline artistique, Rosaline Deslauriers fut d’abord sculpteure. Elle effectue ensuite une maîtrise consacrée aux correspondances entre l’œuvre picturale et littéraire d’Henri Michaux, à l’UQTR, puis elle devient théoricienne de la scène (M. A. et Ph. D. à l’U. Laval/EHESS) – tout en s’amusant à penser celle-ci en « action ».  À l’usure, les planches finissent cependant par l’emporter sur les bancs d’école et commence alors un chemin ponctué de changements de peau.


Claude La Charité est romancier, nouvelliste, professeur à l’Université du Québec à Rimouski et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire littéraire et patrimoine imprimé. Membre du collectif de rédaction d’XYZ. La « revue de la nouvelle», il a publié en 2015, à L’instant même, « La pharmacie à livres et autres remèdes contre l’oubli », un recueil de nouvelles qui propose une autofiction teintée d’humanisme et d’humour noir.

Un mot sur L’ExiL 

L’ExiL est un organisme qui réunit les écrivain·e·s et artistes de la région s’intéressant aux arts littéraires. Il envisage la scène de la création parlée comme un agent de changement et un mode d’expression accessible à tous et à toutes. L’ExiL s’est donné pour objectif d’engendrer différents projets artistiques mettant en valeur l’expérimentation dans le domaine des arts de la scène et des arts littéraires

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