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La Firme Marketing se consacre aux petites entreprises

Anne-Françoise Gondard et Marie-Michèle Bélanger (photo courtoisie)

Basée à Rimouski, la Firme Marketing, une entreprise de Marie-Michèle Bélanger et d’Anne-Françoise Gondard, propose d’aider les petites entreprises à se positionner et à consolider leur place dans leur marché.

Pour ce faire, l’entreprise a mis sur pied un guide gratuit, qui est à la portée de tous.

« C’est parti du constat que les très petites entreprises n’ont même pas de définition au Canada. Les très petites entreprises comptent dans les PME (petites et moyennes entreprises) qui sont dans le grand spectre des entreprises ayant moins de 499 employés. On s’est rendu compte dans les statistiques que la plupart des petites entreprises ont moins de neuf employés. Le gros pourcentage des entreprises en fait se situent dans cette tranche-là. On trouvait qu’on était mal identifié, comme si le fait d’être une petite entreprise n’était pas un gage de réussite », explique madame Gondard.

« Ce n’est pas parce que l’entreprise n’a pas beaucoup d’employés qu’elle ne réussit pas. C’était en partant de ce constat qu’on s’est dit qu’on pourrait aider les petites entreprises à se positionner, puis aussi à consolider leur entreprise. C’était de dire, nous on propose cinq pistes de solutions à mettre en place pour consolider vos acquis comme très petite entreprise, pour faire mieux et prendre la place qui vous revient. Pour se positionner dans le marché, sans attendre que les autres le fassent à notre place ».

Envisager les choses sous un autre angle

Elle explique aussi pourquoi elle n’en peut plus – dans une certaine mesure –  d’entendre comment les campagnes d’achats locaux incitent les consommateurs à encourager les entreprises locales.

Anne-Françoise Gondard (Photo courtoisie)

« Quand on dit qu’il faut encourager nos entreprises locales, ça veut dire qu’on fait pitié et on force le consommateur à aller dans certaines entreprises. Les entreprises locales et les petites entreprises sont très performantes, ce sont les meilleures, mais comment on fait comme petite entreprise pour se positionner auprès de nos clientèles cibles sans que d’autres institutions aient à dire » hey, pensez à elles » ou » allez les encourager pour nous» ?»

Une responsabilité des deux côtés

« Le consommateur, comme il a une grande responsabilité, il faut qu’il soit conscient de l’importance des très petites entreprises, mais on ne peut pas le forcer. Ça fait partie de notre économie d’ici, il faut les encourager, mais c’est le terme encourager l’achat local qui nous fatigue un petit peu, parce qu’on y va avec la responsabilité du consommateur, mais nous aussi nous avons une responsabilité comme entreprise. C’est ça les outils qu’on veut donner pour dire qu’il y a des options pour être mieux positionnées sur le marché. »

« On encourage les entreprises locales à faire mieux. D’investir du temps, de l’énergie ou de l’argent en marketing pour s’assurer d’être une option auprès des clients idéaux.  Qui peut attendre que des institutions imposent où encouragent le consommateur à aller dans la petite entreprise ? Il faut donc favoriser l’achat local et l’achat de produits locaux, mais on pense que de faire des campagnes d’achat local n’est pas la clé. Il y a aussi la responsabilité des entreprises de performer. Après, il s’agit d’un équilibre », affirme-t-elle.

Entrepreneure, femme et immigrante

Anne-Françoise Gondard raconte ce qui l’a attirée vers l’entrepreneuriat, ainsi que les grandes lignes de son parcours.

« Je suis arrivée au Québec il y a 10 ans, puis je me suis installée à Rimouski. J’ai eu un parcours professionnel au Québec d’environ cinq ans, jusqu’à ce que je décide de me mettre à mon compte. »

« Je suis une fille de réseau. Je l’ai donc développé en sortant, en faisant du bénévolat dans certains organismes. Puis, j’ai eu la chance extraordinaire de rencontrer mon associée, Marie-Michèle, dans un espace de travail collaboratif à La Station. On fait toutes les deux du marketing, mais on ne travaille pas du tout sur les mêmes expertises. C’est donc très complémentaire et on a décidé de se partir en affaires toutes les deux. On avait chacune nos entreprises indépendantes puis finalement, on s’est associées pour prendre plus de place. On est maintenant trois personnes à la firme. »

Un travail conciliant

Un autre élément qui l’a menée à l’entrepreneuriat est la liberté que lui procure le fait de bâtir son entreprise à son rythme, en tant que femme et mère de famille.

« Je trouve aussi que c’est un bon moyen d’avoir une autonomie. Pas nécessairement financière, mais une autonomie de travail, pour pouvoir concilier tout ça sans se sentir pris. Ça ne veut pas dire qu’on travaille pas beaucoup, bien au contraire, mais c’est plus flexible quand on est à la tête de quelque chose. On est une entreprise de femme, puis on le voit aussi que ça fait une différence. Quand l’une de nous a un enjeu sur telle ou telle affaire, les horaires peuvent être modulés. On a un fonctionnement qui est flexible. Ce n’est pas du 9 à 5 à tout prix. »

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