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Le projet vers Anticosti est relancé

Des appuis des deux côtés du Saint-Laurent
Les dirigeants du Port de Havre-Saint-Pierre souhaitent concrétiser ce projet dont la nécessité fait l’unanimité des deux côtés du Saint-Laurent. (Photo courtoisie STQ)

(Par le Port de Havre Saint-Pierre) Identifié comme une priorité par les acteurs économiques et politiques de la Côte-Nord et de la Gaspésie, le projet de navette fluviale Minganie-Gaspésie via Anticosti doit impérativement voir le jour.

Maintenant que la campagne électorale est terminée, le Port de Havre-Saint-Pierre invite le nouveau gouvernement élu à procéder à une analyse diligente et à se prononcer en faveur de ce projet économiquement porteur.

Rappelons qu’au printemps dernier, les dirigeants du Port de Havre-Saint-Pierre ont manifesté publiquement leur intérêt de concrétiser ce projet dont la nécessité fait l’unanimité des deux côtés du Saint-Laurent. Au cours des derniers mois, ils ont multiplié les rencontres avec diverses parties prenantes, notamment les élus locaux, mais aussi avec un partenaire-conseil de stature internationale, Groupe Océan, avec qui ils ont élaboré leur plan d’affaires.

« Nos discussions avec le Groupe Océan ont permis d’établir les besoins pour la mise en œuvre de ce service essentiel au développement économique de nos deux régions et particulièrement de l’île d’Anticosti. Nous sommes choyés de pouvoir compter sur sa vaste expérience dans le domaine maritime, qui donne de la crédibilité à ce projet aussi souhaitable que nécessaire », a déclaré la directrice générale du Port de Havre-Saint-Pierre, Odessa Thériault.

Objectif : répondre à un besoin

Le projet prévoit une desserte quotidienne entre Havre-Saint-Pierre, l’île d’Anticosti et Rivière-au-Renard pour une période d’opération minimale de 160 jours par année, soit de juin à novembre. Ce calendrier pourra être prolongé en tenant compte des conditions de navigation qui prévalent lors des périodes visées. Le navire de type roulier (Ro-Ro) pourra accueillir jusqu’à 350 passagers, entre 55 et 65 voitures et entre 10 et 15 camions pour le transport des marchandises.

Le projet prévoit une desserte quotidienne pendant 160 jours par année, soit de juin à novembre. (Photo STQ)

Le gouvernement du Québec est invité à soutenir financièrement les opérations et à participer à la mise à niveau des installations portuaires à même les programmes existants.

« L’aide gouvernementale espérée sera largement compensée par les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux qui en découleront. Ce faisant, le gouvernement démontrera sa confiance envers les initiatives de développement issues des régions », a déclaré le préfet de la MRC de Minganie, Luc Noël.

Un accroissement prévisible et un désenclavement nécessaire

L’inclusion possible de l’île d’Anticosti au classement des sites du Patrimoine mondial de l’UNESCO va nécessairement engendrer une croissance importante de la demande touristique internationale. De l’avis général, l’état actuel de la desserte de l’île est inadéquat et insuffisant. Dans tous les cas, le désenclavement d’Anticosti est impératif, notamment pour des enjeux de sécurité, de mobilité des personnes et de santé.

La plus grande île du Québec, dont la superficie est seize fois plus importante que celle de l’île de Montréal, est la seule à ne pas bénéficier d’un service de traversier accessible, fiable et régulier pour ses citoyens et ses travailleurs saisonniers.

« La mobilité des personnes et des marchandises est un enjeu majeur. La navette fluviale sera un ajout plus qu’apprécié par les citoyens et les travailleurs saisonniers. Elle sera un levier important pour notre avenir économique. L’accroissement prévisible de la demande touristique rend le projet encore plus pertinent », de renchérir la mairesse de la municipalité de l’Île d’Anticosti, Hélène Boulanger.

Des appuis indéfectibles

Selon le maire de Havre-Saint-Pierre, Paul Barriault, le projet de navette interrives bénéficie du plus important consensus jamais obtenu : « Les conditions de succès sont réunies. Voilà pourquoi nous souhaitons que le gouvernement du Québec, par une participation financière, nous rapproche d’une mise en service. »

Le caractère social du projet reçoit également un écho positif généralisé. Cet aspect justifie amplement la participation financière du gouvernement du Québec. « La rentabilité des traversiers québécois se mesure par leur capacité à offrir la libre circulation des personnes et des biens et non uniquement dans une perspective comptable », a conclu le maire de Gaspé et préfet de la MRC La Côte-de-Gaspé, Daniel Côté.

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