Prendre soin de son monde

L’année 2023 marquera un retour à l’essentiel pour le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, après une année 2022 marquée par la campagne électorale.

C’est ce qui ressort notamment de l’entretien réalisé par le Journal Le Soir avec monsieur Bérubé il y a quelques jours, dans le cadre de ses grandes entrevues de fin d’année. Nous vous la proposons sous forme de questions-réponses.

Journal Le Soir : Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier en 2022?

Pascal Bérubé : « C’est le service offert aux citoyens. Dans l’ensemble des trois bureaux, nous accueillons les citoyens qui ont des problèmes. Ce ne sont pas des interventions qui font la manchette pour des raisons de confidentialité, mais la qualité du service et le taux de réussite que nous offrons pour les dossiers qui nous sont soumis, pour des individus, c’est ça ma plus grande fierté. Ce sont des gens qui viennent nous voir quand ils ont des problèmes avec le gouvernement, lorsqu’ils sont en détresse, lorsqu’ils n’ont plus d’espoir. On réussit presque toujours à améliorer la situation. »

« Je compare notre action à celle d’un médecin à l’urgence. Nos bureaux sont comme une clinique sans rendez-vous : on ne sait jamais ce qui va nous arriver. C’est peut-être une des circonscriptions les plus difficiles à représenter, compte tenu de la complexité des enjeux qu’on y retrouve (et des distances pourrions-nous ajouter!). »

Ci-dessous une intervention remarquée de monsieur Bérubé à l’Assemblée nationale.

Le meilleur au Québec

JLS : Mis à part cette réalisation, que retenez-vous de 2022?

PB : « J’en retiens une élection, un passage obligé. J’ai la fierté d’avoir obtenu le meilleur résultat électoral au Québec, pour un député. C’est comme une confirmation de l’appréciation de mon travail et de ma motivation pour continuer. J’ai toujours dit que si je continuais, c’est parce que je sentais que j’avais la population derrière moi. C’est confirmé! C’est l’événement majeur de 2022. Sinon, tout au long de l’année, l’enjeu qui préoccupe tous les citoyens, c’est le coût de la vie. C’est ce qui me préoccupe le plus : la capacité pour les citoyens de bien vivre malgré la hausse des coûts de l’hydro-électricité, de l’essence, du panier d’épicerie et des logements. C’est une préoccupation qui se poursuit quotidiennement, pour moi. »

Attirer des résidents

JLS : Y-a-t-il de gros projets que vous souhaitez voir aboutir bientôt, dans votre comté?

PB : « En tête de liste, pour la Matanie, c’est le projet de complexe aquatique qui est prioritaire. Nous sommes déjà en mouvement. La CAQ (Coalition Avenir Québec) a annoncé un programme de 1,5 milliard$ sur 10 ans, pour des infrastructures sportives. On pense que c’est l’occasion de plaider à nouveau ce dossier. Toutefois, il faut faire des représentations pour que le plafond des subventions admissibles, qui est limité à 10 M$, soit rehaussé pour nous permettre de faire passer ce projet-là. C’est celui qui vient en tête concernant les infrastructures. Sinon, il y en a plusieurs autres, comme le dossier de l’eau potable à Saint-Donat, celui du recrutement de professionnels en santé. »

Il faut rendre le comté attrayant avec des infrastructures adéquates pour séduire les travailleurs que l’on tente d’attirer dans la région, estime monsieur Bérubé :

« Il y a quelques années, on a réussi la rénovation du Centre sportif Alain-Côté, qui est devenu le Colisée Béton Provincial. On est allé chercher les subventions nécessaires. On a fait la même chose, mais pour du neuf, avec l’Amphithéâtre Desjardins de Mont-Joli. Des travaux de quelque 10 M$ sont en cours à l’aéroport de Petit-Matane. Dans les grandes infrastructures, il manque le complexe aquatique de Matane (NDLR : rappelons que Matane possède un centre de ski et un club de golf). »

Plaider pour les plus vulnérables

JLS : À votre avis, et dans le contexte économique difficile que nous avons évoqué, qu’est-ce qui pourrait nous permettre de demeurer optimistes en vue de 2023?

PB : « Il y a des choses sur lesquelles on n’a pas vraiment de prise. Par exemple, le contexte mondial, notamment celui de l’inflation, fait en sorte que nous sommes tous touchés. Mon souhait, c’est de plaider pour les plus vulnérables. La définition est devenue beaucoup plus large qu’avant. Ce ne sont pas que les prestataires d’aide sociale qui sont affectés, ce sont également les gens payés au salaire minimum, les gens seuls, les aînés, les familles monoparentales et aussi la classe moyenne. Ça s’est élargi. J’ai beaucoup de citoyens qui ont des prestations fixes, dans ma circonscription. »

« Toute augmentation a un impact, notamment le coût du panier d’épicerie. Ça, ça me préoccupe vraiment beaucoup, parce que je vois l’impact et je vois changer les clientèles qui ont besoin de soutien. Les gens doivent faire des choix vraiment déchirants. Ça me touche beaucoup et c’est pour ça que je suis en politique. C’est pour aider les plus vulnérables. C’est vraiment ce que je vais tenter de faire comme député à l’Assemblée nationale. »

Avenir du PQ

JLS : Si on parlait un peu de l’avenir du Parti Québécois. Vous y croyez toujours?

PB : « Bien sûr. Un sondage paru samedi dernier (NDLR : il y a 10 jours) indique que nous sommes en deuxième place, alors que nous avons commencé 2022 à la cinquième place. Si le Parti Libéral revendique le titre d’opposition officielle; si Québec Solidaire se définit comme la vraie opposition; ces titres-là, on leur laisse. Nous, ce qu’on revendique, c’est le titre d’alternative officielle à ce gouvernement. »

JLS : Quel est votre souhait pour 2023?

 PB : « Je suis très protecteur de mes concitoyens, alors je leur souhaite du bonheur, de la santé, la poursuite de leurs rêves et la réalisation de leurs projets les plus chers. C’est ce qui me préoccupe le plus, alors je veille sur chacun d’entre eux le mieux possible. »