Palmarès 2022 : vitesse réduite

(NDLR) : Le Journal Le Soir modifie sa façon de faire pour la revue de l’année 2022. Plutôt que de présenter les nouvelles les plus importantes de chaque mois, nous avons réalisé le palmarès des 15 nouvelles les plus lues de l’année. Elles sont présentées sans ordre chronologique, mais plutôt en tenant de compte de l’intérêt suscité chez nos lecteurs.

MARS À DÉCEMBRE-De mars à décembre, les reportages sur la circulation du Journal Le Soir interpellent les automobilistes de manière sans précédent, alors que la Ville de Rimouski a déployé de nouvelles limites de vitesse et de nouvelles mesures de sécurité à compter de juin. Certaines modifications déplaisent à des automobilistes, mais la Ville signale que c’est à la demande d’autres citoyens qu’elle a adopté de nouvelles mesures pour accentuer la sécurité. Ci-dessous, un de nos reportages les plus récents sur la circulation qui a suscité énormément de réactions.

DÉCEMBRE-À la suite de la demande de la Ville de Rimouski adressée au ministère des Transports et de la Mobilité durable pour obtenir une surveillance accrue de cette artère importante, le Journal Le Soir s’est rendu sur le boulevard Sainte-Anne, dans le district Pointe-au-Père, ce midi.

Le but de cet autre reportage sur la circulation était de recueillir des informations sur le terrain. Le tout afin de réaliser des constats qui pourraient expliquer pourquoi, alors que l’on se plaint habituellement qu’il y a trop de véhicules dans nos rues, dans ce cas-ci, on se plaint plutôt de la vitesse.

Ça refoule au bas de Rouleau

Nous nous rendons la plupart du temps effectuer nos observations sur l’heure du midi, pour voir comment les automobilistes se comportent dans les conditions les plus stressantes. Pour voir également comment nos infrastructures répondent à la demande lorsqu’elle est forte. Par exemple, nous avons remarqué ces dernières semaines que le rétrécissement de la chaussée au bas de l’avenue Rouleau cause du refoulement aux feux de circulation, sur les heures de circulation intense.

Deux phénomènes

Nous avons trouvé deux phénomènes qui, conjugués, pourraient expliquer le problème de vitesse observé sur le boulevard Sainte-Anne, sur lequel passe aussi la route 132 Est.

S’il n’y a que très peu de circulation le midi, c’est probablement parce que les travailleurs de Pointe-au-Père ne retournent pas prendre leur repas à la maison. L’achalandage est assurément plus intense le matin et le midi et comme il y  de la congestion, personne ne peut vraiment rouler rapidement. Mais le midi, l’achalandage est clairsemé. On n’aperçoit que quelques véhicules à la fois.

Comme le boulevard est large et que la vision est bonne, certains ne se privent pas de solliciter l’accélérateur. Roulant à 71 km/h, je me suis fait dépasser plus souvent qu’autrement.

La seconde

La seconde a trait à la distance et la configuration de la route entre les feux de circulation de l’avenue Père-Nouvel, de la rue des Tournesols (près de TVA) et de l’avenue Richelieu (près de Groupe Formule). Deux kilomètres séparent Père-Nouvel de la rue des Tournesols, avec de beaux bouts bien droits.

Puis, il faut franchir un autre kilomètre pour atteindre le troisième feu. On nous répète régulièrement que le carrefour Richelieu/boulevard Sainte-Anne est propice aux accrochages. Une voiture peut arriver passablement rapidement de Père-Nouvel, si le feu est vert devant TVA. Son conducteur peut se sentir très à l’aise. Peut-être trop.

Parfois à 120 km/h!

Un citoyen s’est adressé au Journal Le Soir pour apporter son témoignage à ce sujet : « J’emprunte ce parcours sur une base journalière. De deux aller-retour à quatre aller-retour par jour. Sur le boulevard Sainte-Anne je roule toujours à 80 km/h jusqu’au feu de circulation du Carrefour, où je descends à 60 km/h. Aucun problème avec les policiers si on passe à ces vitesses lorsqu’ils font du radar. »

« Le plus ou moins 10 km/h de marge de manoeuvre que l’on se donne par rapport à la vitesse maximale officielle affichée semble être une norme acceptée. Pourtant, à 80 km/h, je me fais constamment « embarquer dans ma valise » à un pied de l’arrière de ma voiture, par des conducteurs qui roulent à 100 km/h, 110 km/h et même parfois 120 km/h. »