Jonathan Moreau dépose une plainte

L’ex-directeur général et professionnel du Club de golf Bic, Jonathan Moreau, dépose une plainte au tribunal administratif du travail contre son ex-employeur, qui a annoncé son congédiement le 11 novembre dernier.

Le conseil d’administration du Club n’avait alors pas précisé les motifs du licenciement de monsieur Moreau. L’explication se résumait ainsi : « une situation potentiellement préjudiciable (au) pour le Club. »

« Lors de leur rencontre du 2 novembre dernier, les membres du conseil d’administration ont résolu de façon unanime de résilier le contrat de monsieur Moreau, cela en conformité avec les dispositions figurant audit contrat. Cette décision a aussi pour effet, au même moment, de rendre caduques les contrats liant le Club avec la boutique Horizon Golf et l’Académie de golf gérés par monsieur Moreau », indiquait la lettre aux membres dont Le Soir avait obtenu copie.

« Ça ne se passe pas au palais de justice, mais ça passe par les mécanismes du droit du travail, pour l’instant. »

-MAÎTRE PHILIPPE THIBAULT

« Congédiement injustifié »

Jonathan Moreau considère que les choses dont on l’accuse sont fausses et que son congédiement est injustifié, confirme l’avocat de celui-ci, Philippe Thibault.

« Une plainte a été déposée en lien avec les normes du travail. C’est un tribunal administratif. Il n’y a pas de procédure devant les tribunaux de droit commun. Ça ne se passe pas au palais de justice, mais ça passe par les mécanismes du droit du travail, pour l’instant. Nous sommes d’avis que ce congédiement est injustifié. Le type de compensation que pourrait obtenir monsieur Moreau est très variable. »

« Dans un cas conventionnel, les mécanismes permettent une réintégration de l’employé. Dans ce cas-ci, ce n’est pas une option. On parle davantage d’une indemnité salariale, pour une fin d’emploi non justifiée », explique maître Thibault.

Boutique

Selon nos informations, monsieur Moreau et sa conjointe ont aussi subi des pertes en ce qui a trait à la boutique du professionnel. Nous avons soumis cet aspect à maître Thibault.

« Le point de départ est la fin du contrat de travail qui est injustifiée. Le conseil d’administration du Bic se serait basé sur le fait que sont contrat était résilié, afin de résilier les contrats accessoires. Mais pour ce qui est de cet aspect des pertes de revenu, on en est à un stade très préliminaire, mais on estime pour notre part que le contrat de la boutique a été clôt unilatéralement par le Club de golf et que cela n’était pas justifié non plus. »

« Il n’y a pas encore de procédure judiciaire par rapport à ça. Est-ce qu’il y en aura? Je ne le sais pas pour l’instant. Présentement, le ton est cordial avec les avocats du Club de golf de Bic et nous tentons d’avancer vers des solutions », conclut Philippe Thibault.

Assemblée générale des actionnaires

Cet épisode n’en est qu’un de plus dans une saga qui dure depuis octobre. Le congédiement de Jonathan Moreau a entraîné du mécontentement chez un certain nombre d’actionnaires parmi les 300 qui auront leur mot à dire lors de la prochaine assemblée générale, prévue, selon nos sources, pour le 30 janvier. Les actionnaires pourront prendre connaissance des états financiers.

Certains de ces actionnaires seraient intéressés à une vente du Club qui a 90 ans d’histoire. Un projet de complexe hôtelier a été évoqué par d’éventuels acheteurs, ce qui a suscité du mécontentement chez des résidents du Bic.

Professionnel vs directeur général

Par ailleurs, le c.a. a diffusé récemment un appel de candidatures pour le poste de directeur général exclusivement. Les contraintes budgétaires étant ce qu’elles sont de nos jours, cela laisse présager qu’il n’y aura pas de professionnel au Bic, la saison prochaine.