Le traversier devrait être prêt cet été

Le maire, Guy Caron, se dit convaincu que la nouvelle corporation à but non lucratif créée par les organismes économiques de Forestville et de sa Ville, Rimouski, sera en mesure de relancer le service de traversier qui les relie par le fleuve dès l’été prochain.

Monsieur Caron répond ainsi en partie aux réactions suscitées par nos dernières publications au sujet de la traverse Rimouski-Forestville. Le propriétaire du navire CNM Évolution qui a assuré le service pendant plus de 25 ans, Hilaire Journeault, a mentionné dans nos pages récemment que son permis de la Commission des transports du Québec était toujours en vigueur.

À échéance

Toutefois, une vérification auprès de la Commission nous a permis d’apprendre que, d’une part, le permis de monsieur Journeault doit être renouvelé le 31 mai et, d’autre part, que techniquement, il serait possible d’avoir deux opérateurs en même temps. Hilaire Journeault a indiqué qu’il n’a pas abandonné l’idée de revenir à Rimouski proposer les services du CNM Évolution.

Reste à savoir si au moins une des deux organisations sera prête à offrir le service à temps pour une saison qui devrait commencer à la fin d’avril et se terminer en octobre.

Confirmation

En entrevue avec Le Soir, le maire, Guy Caron, confirme la nouvelle selon laquelle la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et la Société d’économie et de développement de Forestville (SEDF) vont être les gestionnaires d’une nouvelle organisation à but non lucratif qui va opérer la traverse.

Les quelques affirmations de monsieur Journeault ne semblent aucunement perturber les plans des deux villes.

« Il faut comprendre qu’on s’en va vers une offre avec le SEDF et la SOPER qui sera fiable et viable. Un opérateur a été sélectionné à la suite de l’appel d’intérêt lancé par nos deux organismes (il y a un an). Les deux organismes négocient avec cet opérateur pour en arriver à un contrat. Avec cet opérateur, les rampes d’accès devront être adaptées au nouveau navire qui sera en opération. À Rimouski, on a la capacité de pouvoir avoir plus d’une rampe d’accès », constate Guy Caron.

Taille du navire

Le prochain traversier sera-t-il nécessairement plus gros que le CNM Évolution?

« Nous n’en sommes pas là pour l’instant, je crois, mais je ne suis pas dans le secret des dieux en ce qui a trait aux discussions entre les parties (opérateur, SOPER et SEDF). Je crois que ce sont des discussions plus techniques que le choix du navire, qui ont lieu actuellement. Je vais laisser le soin à ceux qui s’y connaissent de dévoiler les détails », répond monsieur Caron.

« L’intention principale est d’avoir un traversier fiable et viable en saison touristique, ainsi que pour les besoins des gens d’affaires. »

Service d’appoint

Le maire souhaite que le nouveau service de Rimouski ne travaille pas dans un esprit de concurrence avec la Société des traversiers du Québec, mais davantage en complémentarité.

« Nous ne viendrons pas faire concurrence à la STQ à Matane. Nous serions davantage gagnants en étant disponibles, au besoin, quand des choses ne fonctionnent pas pour Matane. L’intention principale est d’avoir un traversier fiable et viable en saison touristique, ainsi que pour les besoins des gens d’affaires. Nous proposerons un lien de plus pour la région. »

Pas de retour en arrière

Donc, pas de retour en arrière avec monsieur Journeault?

« Je ne vois pas de retour en arrière possible dans la perspective de l’appel d’intérêt signifié par les deux organismes économiques des deux villes. Ça fait longtemps que ça a été fait et tout le monde (NDLR : tous les armateurs) pouvait appliquer là-dessus. La sélection finale a été faite quant à la viabilité et à la fiabilité de l’opérateur choisi. »

Objectif l’été prochain

« Je suis tout-à-fait certain que le nouveau service sera accessible l’été prochain. C’est ce qui est prévu et c’est ce qu’on veut. C’est l’objectif vers lequel se déroulent les négociations qui se déroulent présentement », conclut le maire.