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Économie

« Mon permis demeure valide »

-Hilaire Journeault, propriétaire du CNM Évolution
Le CNM Évolution à Rimouski. (Photo capture d’écran Youtube-Sylvain Lepage)

Le propriétaire du traversier CNM Évolution, Hilaire Journeault, de Matane, estime qu’il sera toujours en droit d’opérer la traverse Rimouski-Forestville, l’été prochain.

C’est ce qui ressort d’un entretien avec monsieur Journeault, alors que l’on apprenait hier que les intentions de la Ville de Rimouski et de la Ville de Forestville étaient différentes.

À la suite d’un appel d’intérêt lancé il y a un an, les mandataires économiques des deux villes, la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) et la Société d’économie et de développement de Forestville (SEDF) ont amorcé des démarches pour proposer un nouveau service de traversier, avec un nouveau navire.

Solution retenue

Radio-Canada annonçait hier que la solution retenue est la création d’un organisme à but non lucratif géré par les deux organismes de développement. Un nom, la Corporation de liaison maritime Rimouski-Forestville aurait même été retenu.

Un armateur ayant répondu à l’appel d’intérêt fournirait le navire. On devrait en savoir un peu plus long d’ici un mois. Les maires des deux villes ont laissé entendre que le CNM Évolution et le service ne sont plus adaptés aux besoins d’aujourd’hui.

Le CNM entrant au port de Rimouski. (Photo: capture d’écran YouTube-Sylvain Lepage)

4 M$ en jeu

La Journal Le Soir a déjà dévoilé que des retombées économiques de 4 M$ sont en jeu, selon la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette. La saison du CNM Évolution a été écourtée la saison dernière. Le service est assuré par l’entreprise de monsieur Journeault depuis plus de 25 ans.

« On travaille là-dessus! »

Le Soir a joint monsieur Journeault en début d’après-midi, lui demandant d’abord si sa décision était prise à savoir si le navire serait en fonction à Rimouski la saison prochaine.

« Pas encore! On aimerait revenir avec le service de la Traverse Rimouski-Forestville, mais il y a bien des points d’interrogation. On est en réflexion et on travaille là-dessus. C’est le prix du pétrole, qui nous a tués, l’été dernier. »

Hilaire Journeault (Photo: archives-capture d’écran, Radio-Canada)

Iniquité

L’homme d’affaires matanais a souvent décrié l’iniquité financière entre les services de traversiers publics et privés. Le gouvernement finance la Société des traversiers du Québec, présente à Matane, et a fourni des subventions pour restaurer le traversier de Trois-Pistoles/Les Escoumins, de propriété municipale. Pendant ce temps, il n’a reçu que des compensations pour effectuer des travaux. Un organisme à but non lucratif serait probablement éligible à plus de subventions.

« Je suis toujours en train de faire des démarches auprès du gouvernement du Québec pour obtenir du financement. On travaille là-dessus. Réellement, le coût du carburant a triplé. »

Permis

« Mon permis est toujours valide la saison prochaine. C’est un permis (de la Commission des transports) du Québec. Le fédéral s’occupe de son côté des vérifications sur la condition du bateau. Il faut qu’il soit conforme à la réglementation fédérale. Mon permis avec le gouvernement du Québec est valide jusqu’à nouvel ordre. Je l’ai depuis 20 ans. Normalement, le gouvernement, avant d’octroyer un autre permis pour le même secteur, devra venir nous parler. J’ai de la misère à comprendre la logique des organismes des deux villes », affirme finalement Hilaire Journeault.

Réaction

Le Soir a interpellé la SOPER pour obtenir une réaction. « Je n’ai rien à ajouter », indique Martin Beaulieu, président et directeur général.

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