Rentrée : est-ce qu’il y aura du transport par autobus à Matane ?
Autobus Matanais Inc refuserait de respecter ses engagements à l’approche de la rentrée scolaire
Après avoir signé une convention collective avec ses employés en juin dernier, mettant fin à un conflit de travail de plus de trois mois, Autobus Matanais Inc refuserait de respecter ses engagements à l’approche de la rentrée scolaire.
Selon le syndicat, le protocole de retour au travail prévoyait le versement de la moitié de la rétroactivité salariale au plus tard le 15 août. Or, ses membres n’ont toujours pas reçu un sou et l’employeur trouve toujours une nouvelle excuse pour justifier ce retard.
« De plus, il n’a toujours pas signé la convention collective, ce qui démontre clairement sa mauvaise foi. On a l’impression de faire rire de nous », explique Maryse Boulay, porte-parole de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.
Le syndicat a d’ailleurs fait parvenir une mise en demeure à l’employeur, ce vendredi 25 août au matin, le sommant de respecter ses engagements et de signer la convention collective dans les plus brefs délais. D’autres recours juridiques seront envisagés ultérieurement si l’employeur devait refuser d’obtempérer.
Confusion totale
« Nous sommes à quelques jours de la rentrée et c’est la confusion totale. Plusieurs salariés n’ont reçu aucune information quant au fonctionnement de la reprise du travail. Cette situation doit être résolue au plus vite, non seulement pour les travailleurs, mais aussi pour les parents qui méritent de savoir à quoi s’attendre mardi prochain », estime Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

Les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais avaient accepté à l’unanimité la dernière offre patronale, le 29 juin dernier, pour recevoir de 30 % à 65 % d’augmentation salariale sur six ans ainsi qu’un salaire hebdomadaire minimal de 630 $, à partir du 1er juillet, pour les conducteurs de tous types de véhicules confondus.
Les syndiqués étaient en grève depuis le 13 mars dernier pour réclamer de meilleurs salaires.
Ultimatum
Le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées avait lancé un ultimatum à Autobus Matanais, la semaine dernière, selon lequel son contrat pourrait se terminer si aucune entente n’était signée avec le syndicat.
Devant l’impasse des négociations, l’entreprise a aussi menacé de fermer ses portes si aucune entente n’était ratifiée.

« Après un long et laborieux processus de négociation et plus de trois mois de conflit, c’est frustrant de voir que l’employeur continue de mépriser ainsi les salariés. Il semble déterminé à les faire suer jusqu’au bout, quitte à compliquer la vie de centaines de familles au passage. C’est révoltant », s’insurge Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.
L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.