À quoi je sers, Journal Le Soir ?
Le commentaire de Louise RinguetUn journal, c’est d’abord un lien vers la communauté. Cette semaine, nous avons à nouveau couvert l’actualité, les bonnes nouvelles et celles plus tragiques. J’ai eu l’occasion de lire vos commentaires. C’est notre devoir. Mais à quoi sert-on comme média régional ?
J’ai pu voir des commentaires forts élogieux pour Samuelle Tremblay et Mégane Barriault, du Club de patinage de vitesse Les Cyclones de Rimouski, lire la chronique juste de Tamara Roy-Stang sur l’éveil et le burn out.
Je me suis sentie aux premières loges pour le dévoilement du comité organisateur pour l’obtention de la Coupe Memorial en 2025 à Rimouski.
J’en ai appris davantage sur le dossier du prolongement de l’autoroute 20 avec la visite de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault. Je me suis rappelés avec nostalgie du dernier concert de Karl Tremblay et des Cowboys Fringants, l’été dernier, aux Grandes Fêtes TELUS.
J’ai assisté avec plaisir au dîner du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, organisé avec la collaboration de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette.
J’ai aussi été émue par le décès tragique de cette jeune maman de 28 ans, partie trop vite à la suite d’un accident sur l’autoroute 20 à Saint-Anaclet. Nous sommes tous ébranlés par cette histoire tragique, qu’il nous fallait raconter.
Cette semaine, le Journal Le Soir a publié 88 articles différents. Sur tous les sujets de notre communauté. Nous avons contribué à propulser des sujets divers, mais nous avons aussi mis en lumière nos gens d’affaires, sportifs, artistes, élus, groupes communautaires, organisations et personnalités dans l’ombre.
Le premier journal imprimé connu, un hebdomadaire de quatre pages intitulé « Relation aller Fürnemmen und gedenckwürdigen Historien (« Communication de toutes histoires importantes et mémorables », parfois appelé Die Straßburger Relation), a été lancé à Strasbourg en 1605 par Johann Carolus. Source Wikipedia.
Selon l’époque, les nouvelles étaient soit sous le joug de la censure, contrôlé pas certaines instances, jusqu’à atteindre la liberté d’expression. Ceci aura pris quatre siècles.
Les journalistes et les médias
Les médias reconnus, dont le Journal Le Soir, se dotent d’une ligne éditoriale, collabore avec des journalistes qui suivent un guide de déontologie
Le rôle essentiel des journalistes est de rapporter fidèlement, d’analyser et de commenter, le cas échéant, les faits qui permettent à leurs concitoyens de mieux connaître et de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent.
Une telle information complète, exacte et pluraliste est une des garanties les plus importantes de la liberté et de la démocratie.
Les informations d’intérêt public doivent circuler librement et en tout temps. Les faits et les idées doivent pouvoir être communiqués sans contraintes ni entraves.
Nous avons le devoir de défendre la liberté de presse et le droit du public à l’information, sachant qu’une presse libre joue le rôle indispensable de chien de garde à l’égard des pouvoirs et des institutions.
Ils combattent les restrictions, les pressions ou les menaces qui visent à limiter la cueillette et la diffusion des informations.
Solidarité
C’est avec énormément de regrets que nous couvrons les faits de l’actualité plus difficiles. Nous aimerions écrire que de belles nouvelles, des annonces de réussite, de croissance, de progression. Mais la réalité en ait autrement.
Nous avons aussi le lourd mandat d’informer les gens de tragédies qui surviennent dans notre communauté. C’est délicat et ça crève le coeur car nous aussi, comme propriétaires d’un média local, nous vivons dans la communauté.
Dans ce contexte, protéger nos médias d’information n’est pas seulement légitime, mais primordial. Les élus se lèvent actuellement pour défendre et assurer notre présence sur tout le territoire. Or, c’est aux lecteurs à agir.
La question demeure entière. Être solidaire, c’est prendre le temps de nous consulter, de nous lire, de nous entendre. Parce sans médias régionaux, c’est notre territoire qui s’éteint et qui s’isole. C’est notre histoire qui s’arrête. C’est notre voix qui ne se fait plus entendre.
À quoi servons-nous? À crier haut et fort ce que nous sommes !