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Marie-Jeanne Côté condamnée à trois ans de prison

Verdict rendu au palais de justice de Mont-Joli
Le palais de justice de Mont-Joli siège dans la salle du conseil de l’Hôtel de ville. (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

Marie-Jeanne Côté, 58 ans, de Trois-Rivières a été condamnée à 36 mois de pénitencier, ce lundi au palais de justice de Mont-Joli, après avoir confirmé ses plaidoyers de culpabilité à trois des cinq chefs d’accusation auxquels elle faisait face dans un dossier de mauvais traitements infligés à une personne vulnérable en 2013 et en 2014 à Sainte-Angèle-de-Mérici.

Le procureur de la Couronne, Me Thierry Pagé-Fortin, a rappelé au juge Jules Berthelot que c’est en voyant l’accusée dans un bulletin de nouvelles à la télévision que la victime a mentionnée à son intervenant qu’il avait subi la même chose que d’autres victimes pour lesquelles elle venait d’être arrêtée à Trois-Rivières, en 2020.

« Une enquête policière s’est alors enclenchée. Les policiers ont notamment eu accès au dossier médical de la victime qui a été hospitalisée d’urgence, le 18 janvier 2014, avec des plaies nécrotiques aux brais et aux jambes. Il était dans un état sévère de malnutrition et il ne pesait que 91 livres. Son état de santé était précaire », a relaté Me Pagé-Fortin.

Dans un plaidoyer de culpabilité écrit, Marie-Jeanne Côté a admis que la victime a été séquestrée dans la cuisine d’été du 1er janvier 2013 au 18 janvier 2014 et qu’il y avait un cadenas barrant la porte de l’extérieur. Elle a aussi admis qu’il recevait une quantité minimale de nourriture.

Elle a aussi reconnu avoir retiré 3 000 $ du compte de banque de la victime et elle reconnaît que par négligence, elle était responsable de son état.

Pas de procès

Le plaidoyer de culpabilité est survenu quelques jours avant le début d’un procès de quatre à six semaines où l’accusé aurait dû témoigner de ce qu’il a vécu.

« Ce plaidoyer avant le procès est votre seul facteur atténuant. Le fait de plaider coupable est un début de réhabilitation, mais surtout votre plaidoyer évite à la victime de devoir revivre tout cela. Vous avez abusé de vos pouvoirs. Vous avez détruit la vie d’un être humain qui souffre maintenant d’anxiété et de stress et qui a de la difficulté à faire confiance aux gens », a mentionné le juge Jules Berthelot avant d’entériner la suggestion commune des parties.

« C’est une peine très clémente, mais qui tient compte du fait que vous avez évité la tenue d’un long procès », précise le magistrat.

(Photo Freepik)

La sentence comprend également un prélèvement d’ADN pour analyse génétique, une interdiction de posséder des armes de 10 ans et une ordonnance de dédommagement de 3 000 $ pour la victime.

Cette somme sera prise à même la caution de 5 000$ versée par l’accusée lors de sa remise en liberté.

Le conjoint est acquitté

Le conjoint de l’accusée, Guy Boileau, 61 ans, a été acquitté de toutes les accusations portées contre lui.

Une ordonnance de non-publication protège l’identité de la victime qui était une personne vulnérable au moment des faits et qui s’est présentée au poste de police avec un intervenant du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) pour porter plainte.

La Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec en collaboration avec le Service de Police de Trois-Rivières a procédé, le 22 septembre 2021, à l’arrestation du couple de Trois-Rivières.

Les deux suspects ont été arrêtés à leur domicile de la rue Laurier à Trois-Rivières. Ils ont comparu le même jour par visioconférence.

(Photo courtoisie Police Trois-Rivières)

Les évènements se seraient produits, à leur domicile du chemin de la Rivière Métis à Sainte-Angèle-de-Mérici où ils habitaient à l’époque, envers une personne vulnérable qui était d’âge adulte au moment où les évènements ont eu lieu.

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