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Bilan 2023 : mobilisés pour le prolongement de la « 20 »

Rétrospective des nouvelles marquantes de la dernière année
La fin de la partie ouest de l’autoroute 20 au Bas-Saint-Laurent à Notre-Dame-des-Neiges (Photo journallesoir.ca- archives)

Le Journal Le Soir poursuit sa rétrospective des nouvelles manquantes de 2023. Le mouvement en faveur du prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski a pris de l’ampleur dans la dernière année.

Mise sur pied en février par Pierre-Paul D’Anjou, une association de citoyens fait maintenant pression sur les élus afin de démontrer l’adhésion majoritaire de la population au projet, de retour au Programme québécois des infrastructures (PQI), qui englobe toutes les priorités du gouvernement provincial.

Lors d’une rencontre de mobilisation tenue en novembre, elle a rappelé l’importance cruciale du prolongement de l’autoroute 20 pour le développement économique, social et sécuritaire de la région.

Des voix s’élèvent de plus en plus afin de prioriser son prolongement à partir du district Bic à Rimouski avant la portion plus problématique de Notre-Dame-des-Neiges vers Trois-Pistoles, qui est pourtant en avance selon la direction régionale du ministère des Transports.

« Le prolongement de cette autoroute permettra de renforcer les liens entre nos communautés, de stimuler la croissance économique, de favoriser le tourisme et surtout d’améliorer la sécurité routière pour tous les citoyens », assure monsieur D’Anjou.

Plus de 70 citoyens ont assisté à une rencontre publique, le 4 octobre dernier, à Saint-Fabien. (Photo courtoisie)

En particulier, il offrira une alternative plus sûre à la route 132.

« Cette amélioration significative de la sécurité routière est une priorité pour notre association, et nous croyons que le prolongement de l’autoroute 20 contribuera à améliorer la qualité de vie des citoyens, et à leur offrir un milieu plus sécuritaire », poursuit le président.

Visite de Geneviève Guilbault

La vice-première-ministre et ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a effectué une visite à Saint-Fabien et à Trois-Pistoles, en novembre, pour annoncer la création de deux comités pour superviser les étapes du projet de prolongement de l’autoroute 20.

Des manifestants pour et contre le projet attendaient madame Guilbault de pied ferme et l’ont interpellé tout au long de l’annonce pour faire valoir leurs points.

D’un côté, les citoyens en faveur du prolongement de l’autoroute 20 prône la sécurité routière, de l’autre, les contestataires accusent le gouvernement du Québec d’ignorer la crise climatique.

« On est en train de crever sur cette route », criaient les premiers en parlant de la route 132, « Moins d’autoroutes, plus de bus », scandaient les seconds.

Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup, Geneviève Guilbault, ministre des Transports et Maité Blanchette Vézina, députée de Rimouski (Photo journallesoir.ca)

Geneviève Guilbault a tenu à souligner que le projet semble faire l’unanimité au sein des élus du Bas-Saint-Laurent. Elle a aussi réitéré l’importance que lui accorde le gouvernement provincial, mais précise qu’aucun échéancier n’est encore envisagé.

« Dans l’ensemble, on sent une grande volonté d’avoir le prolongement de l’autoroute 20. Les deux phases ne sont pas rendues à la même étape. Entre Notre-Dame-des-Neiges et Trois-Pistoles, le projet est plus avancé. Il faut mettre à jour les études de concept du pont à Trois-Pistoles. C’est important de consulter les citoyens. On est pas à la première pelletée de terre encore. Il y a encore des travaux à faire, mais d’inscrire le projet au PQI, ça met le projet en mouvement et depuis l’an dernier, ça avance », indiquait la ministre Guilbault.

Pétition pour un traitement équitable

Une pétition sur le site de l’Assemblée nationale du Québec, lancée en novembre, réclame aussi l’élargissement du tronçon de l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli.

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, plaide depuis plusieurs mois pour l’ajout de voie dans ce secteur qu’il considère dangereux.

L’autoroute Jean-Lesage entre les deux villes bas-laurentiennes est constituée de deux voies contigües. De 2004 à 2021, plus de 1 144 collisions y ont été recensées, dont 24 qui ont été fatales.

La pétition demande à ce que ce tronçon, qui reçoit entre 8 100 et 9 500 véhicules par jour, soit traité par le ministère des Transports de la même façon que l’autoroute 85, qui reçoit entre 7 100 et 9 000 véhicules par jour et dont la construction de quatre voies de deux chaussées dans chaque sens se termine.

Une section de l’autoroute 20 entre Rimouski et Mont-Joli (Photo journallesoir.ca- archives)

La route 175 entre Québec et Saguenay est aussi citée en exemple. Constituée de deux chaussées de deux voies vers le nord et deux voies vers le sud, elle reçoit entre 5 600 et 8 200 véhicules par jour, dépendamment de la saison.

Ceux qui désirent signer la pétition ont jusqu’au 31 janvier 2024 pour le faire. La Ville de Mont-Joli appuie notamment la pétition parrainée par Pascal Bérubé.

Des producteurs agricoles préoccupés

Pour plusieurs citoyens de Saint-Simon, le prolongement de l’autoroute 20 est une question de sécurité, particulièrement pour les producteurs agricoles qui doivent composer avec les risques d’une circulation automobile dense sur la route 132 dans le village.

Les citoyens de Saint-Simon ont été invités à se positionner, le 14 août, lors d’une consultation publique initiée par le conseil municipal. L’argument massue est celui de la sécurité, surtout pour les producteurs agricoles qui doivent circuler sur la route 132 dans le village, où la circulation est dense.

Lors d’une consultation publique de la municipalité de Saint-Simon, des producteurs agricoles ont insisté sur les problèmes de sécurité sur la route 132. (Photo Freepik)

« Presque chaque jour, on frôle un accident. Des gens nous dépassent par l’accotement. La limite de 50 km/h est souvent dépassée. Des automobilistes sont impatients. On frôle la catastrophe régulièrement. Nos outils sont de plus en plus longs, c’est devenu presque impossible de traverser la route. On se fait souvent dépasser par la droite, et parfois par la gauche en même temps. C’est important de faire diminuer le nombre de voitures », expliquaient des producteurs agricoles.

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