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Les logements demeurent rares et chers

Dans un rapport publié mercredi, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) révèle que les taux d’inoccupation à Rimouski et à Rivière-du-Loup ont légèrement augmenté en 2023 tandis que le prix des loyers a grimpé de manière significative.

À Rimouski, le taux d’inoccupation est maintenant à 0,6 % comparativement à 0,4 % en 2022, ce qui représente une très faible amélioration. À Rivière-du-Loup, le taux est passé de 0,5 % en 2022 à 0,7 % en 2023. À Matane, la situation s’est dégradée, le taux passant de 2,3% à 1,2%.

Prix des loyers en hausse

En 2023, le prix des loyers a augmenté de 7% à Rimouski, soit plus que l’inflation. Le loyer moyen est passé de 698 $ à 749 $. Phénomène similaire à Rivière-du-Loup où la hausse atteint même 10% passant de 667$ à 737$. À Matane, le prix du loyer moyen a grimpé de 548$ à 600$.

Les comités logement consternés

Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) est consterné par les données du Rapport sur le marché locatif de 2024 publié par la SCHL.

L’explosion des loyers se poursuit dans l’ensemble du Québec, avec une augmentation moyenne de 7,35 % pour l’année 2023.

Comme les années précédentes, les loyers augmentent beaucoup plus vite que l’inflation. Alors que les hausses moyennes de loyer de 2022 à 2023 grimpent de 7,35 %, le taux d’inflation pour la même période était de 3,6%.

Des travaux peuvent justifier une hausse du loyer, mais seulement dans une certaine mesure.(Photo: courtoisie)

Un quasi-monopole

« La principale dépense d’un ménage consiste à payer son loyer à chaque mois et cette dépense est devenue insoutenable. Les propriétaires de logement profitent de leur situation de quasi-monopole pour imposer des hausses de loyer excessives. Des dizaines de maires et mairesses du Québec, plusieurs pétitions déposées à l’Assemblée nationale dont la plus récente signée par 18 000 personnes et 681 organismes et syndicats au Québec ayant signifié leur appui à notre demande le disent haut et fort : que le gouvernement du Québec instaure un registre des loyers et plafonne les hausses de loyer à des taux raisonnables », commente Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ.

Des hausses abusives

Les locataires ne peuvent plus absorber les hausses abusives de loyer qui se répètent annuellement et se propagent maintenant dans toute la province. Le RCLALQ demande au gouvernement de ne pas adopter le projet de loi 31 de la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, avant d’y avoir ajouté des mesures de contrôle obligatoires et permanentes, dont un registre de loyer.

Des nouveaux logements hors de prix

« Construire du neuf sur le marché privé ne règlera pas le principal problème de cette crise, soit l’érosion très rapide du parc locatif plus abordable en raison de l’explosion des loyers. Les nouveaux logements que l’on construit sur le marché privé sont hors de prix pour la très grande majorité des ménages locataires. Tant qu’il n’y aura pas un registre des loyers et un contrôle obligatoire des loyers, les hausses moyennes de loyer, qui grimpent plus vite que l’inflation, vont perdurer, et la crise du logement va continuer d’appauvrir la plupart des locataires », dénonce le porte-parole du RCLALQ.

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