« Une pas pire fierté d’avoir porté ce logo » – Charle Truchon
Le Matanais très émotif après l’élimination de l’OcéanicC’est avec les yeux rougis que Charle Truchon a rencontré les médias, en fin de soirée vendredi, après l’élimination de l’Océanic face aux Eagles du Cap-Breton.
L’émotion était forte pour celui qui venait de tirer un trait sur sa carrière de cinq saisons dans la LHJMQ : quatre avec les Remparts de Québec et une avec l’équipe qui l’a inspiré quand il était en bas âge et jouait au hockey mineur à Matane.
Sur la série, le défenseur n’a pas cherché bien loin pour expliquer le résultat. « Ça n’est pas parti comme on voulait. À la fin, on s’est bien battu. Je ne pense pas que le pointage au tableau reflète le match de ce soir (vendredi). L’équipe méritait mieux que ça, je méritais mieux que ça. C’est ça le sport, c’est ça le hockey », a-t-il dit.
Avec des bagues de champion du Trophée Gilles-Courteau et de la Coupe Memorial, il a débarqué à Rimouski, l’été dernier, pour sa dernière année junior.
« L’Océanic est une organisation de première classe. J’ai passé quatre merveilleuses années avec les Remparts. Je suis arrivé ici et j’ai été accueilli comme si ça faisait dix ans que je jouais pour l’Océanic. Merci à toute l’organisation. »
Truchon avait de très bons mots pour les partisans. « On a les meilleurs partisans au pays, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Ce soir, ils ont été là de la première seconde à la dernière. Ils sont des fans finis. On leur a donné un bon spectacle et je pense qu’ils auront le goût de revenir pour la grosse année, l’an prochain. »
Une pas pire fierté
Ce fut une fierté pour lui de jouer à Rimouski ? « Quand tu es petit cul, tu vas voir les gars de la Q jouer, tu te dis, ils ne sont pas loin de la Ligue nationale. Ils sont juste en bas. Pour moi, c’était ça, les gars de l’Océanic. J’ai été l’un de ces joueurs-là. Oui, ç’a été une pas pire fierté d’avoir porté ce logo-là », a-t-il lancé avec une émotion bien sentie.
Comme pour ses coéquipiers Charles Savoie et Maxim Barbashev, l’aventure du hockey junior a pris fin, vendredi soir. Dans son cas, c’est un grand chapitre qui se termine.
« Ce n’est pas un chapitre, c’est un livre au complet, a-t-il répondu à la question. J’ai 21 ans, ça fait cinq ans que je joue dans la ligue. C’est le quart de ma vie. J’étais un petit cul, je suis presque un homme. J’ai fait des rencontres qui ont changé ma vie, qui m’ont fait grandir. Heureusement, il y a d’autres choses qui s’en viennent. »
Du genre premier de classe, il prévoit entreprendre des études universitaires à l’Université McGill tout en portant les couleurs de l’équipe de hockey les Redbirds.
Truchon est d’ailleurs le candidat de l’Océanic au trophée Marcel-Robert 2023-2024, remis au Joueur-étudiant de l’année dans le circuit. Un honneur qu’il a mérité au terme de la saison 2021-2022.
Au total, Truchon a joué 322 parties dans la LHJMQ, dont 72 avec l’Océanic. Sa fiche globale est de 22-105-127 avec un excellent différentiel de plus 66.
En quittant la salle de conférence, il a pris le temps de serrer la main de tous les représentants des médias présents. Les arbitres du match avaient fait la même chose avec lui.
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Charles Savoie
L’attaquant Charles Savoie avait aussi le cœur gros de constater que sa carrière junior était terminée.
« Je quitte une belle gang de gars, ça s’est fait vite quand je suis arrivé aux fêtes. Tu tisses des liens. Je me suis joint à un groupe qui était ensemble depuis deux ou trois ans et qui ont grandi ensemble. Je suis content d’en avoir fait partie. Je les vois grandir tous les jours et ça promet pour l’an prochain. J’en parlais tout à l’heure avec Maël St-Denis. Je lui ai dit, profites-en, ça passe vraiment vite. Je le réalise pour vrai en ce moment », a-t-il dit.
Jacob Mathieu
Le capitaine Jacob Mathieu a été le dernier des trois à se présenter aux médias.
« Ce n’est pas facile, le début de la série nous a fait mal. Les matchs ici, on a vidé le réservoir. On ne peut pas se reprocher de ne pas avoir essayé. On apprend pour l’an prochain, je pense que le plus beau est à venir. »
Il a vécu une première dans la dernière semaine. « Depuis que je suis arrivé avec l’Océanic, c’est la première fois que je vis une élimination en première ronde. C’est une leçon qui peut nous aider pour la suite. Il faut grandir de ça et prendre chaque expérience vécue pour être encore meilleur l’an prochain », a-t-il expliqué tout en rappelant que l’équipe n’était pas à maturité cette saison.
Lui aussi a serré la pince des journalistes avant de retrouver ses coéquipiers pour digérer cette élimination hâtive.