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Jeux du Québec : la part de Rimouski bonifiée pour atteindre 2 M$

La Finale de 2023 est la plus populaire des sept dernières années
Guy Caron, Isabelle Ducharme, la mascotte Mouski, Chantal Pilon et José Arsenault (Photo lesoir.ca – René Alary)

Déficit ? Manque à gagner ? Contribution de la ville plus basse qu’ailleurs ? L’heure était au bilan, lundi, de la 57e Finale des Jeux du Québec présentée à Rimouski, l’été dernier.

La ville de Rimouski et les dirigeants du comité organisateur ont aligné plusieurs séries de chiffres pour expliquer les résultats financiers au terme de l’exercice. 

Les Jeux vont rembourser une partie du prêt de 445 000 $ consenti par la Ville, il y a quelques mois, pour permettre de payer les factures des fournisseurs locaux pour la très grande majorité. La balance (256 000 $) s’ajoute à la contribution de départ de la ville. Ce qui permet de fermer les livres avec un bilan équilibré.

Au cours des sept dernières années, soit avant la pandémie, aucune finale n’a atteint les chiffres de participation de celle de Rimouski.

Avec ses 4 841 athlètes, entraineurs et missionnaires, la différence est importante par rapport aux 3 577 de la finale d’hiver de Rivière-du-Loup et de 3 940 de la dernière inale d’été de Laval. 

Le premier budget présenté avec le cahier de candidature, en 2018, était de l’ordre de 6.2 M$.

« C’était avant la pandémie. On a ensuite roulé avec un budget de 7,4 M$ et on a fini à 8,1 M$ en raison de la forte croissance qu’on a vécue. Les chiffres viennent de Sports Québec et on a travaillé avec les chiffres de Laval qu’on a finalement dépassé d’environ 1 000 personnes », explique Chantale Pilon.

Chantal Pilon (Photo journallesoir.ca- René Alary)

La directrice générale mentionne avoir eu des discussions avec le gouvernement du Québec jusqu’à la semaine dernière. 

« On a eu beaucoup de rencontres avec eux. On a évalué diverses possibilités. Mais, il y a aussi la part des villes. Le gouvernement calcule aussi. Il évalue ce que les villes injectent. Lors des quatre dernières finales, le montant consenti est, en moyenne, de 2,1 M$ et Sherbrooke vient de mettre 2,6 M$. Nous, on est parti de 1,4 M$. Je peux essayer de faire tous les miracles, je ne pars pas avec les mêmes bases que tout le monde », poursuit-elle.  

Voici quelques données : 74 853 repas ont été servis, 1 205 heures de transport ont été enregistrées pour un total de 32 000 km entre les sites de compétition.

José Arsenault

Le président du comité organisateur, José Arsenault, a précisé avoir d’abord frappé à la porte du gouvernement quand il a constaté la hausse des coûts en raison de la plus forte participation qui s’est confirmée à deux semaines des jeux.

José Arsenault (Photo journallesoir.ca- René Alary)

« Le premier réflexe qu’on a eu, c’est à qui revient cette facture-là. Est-ce au milieu hôte de prendre la facture de 400 000 $ et de l’absorber. On a fait le tour de l’appareil gouvernemental et, avec les protocoles d’entente sur la table, c’est la ville qui est imputable », explique-t-il.

Guy Caron

Pour sa part, le maire Guy Caron rappelle qu’avec le 256 000 $, la contribution de la ville atteindra 2 M$ en argent (1,33 M$ et en services (654 000 $).

« L’inflation a eu un gros impact avec le report des jeux et nous avons accueilli 22 % de plus de participants par rapport à la dernière finale d’été, à Laval. Ce qui a entrainé des frais supplémentaires. Notre contribution totale se situe à deux millions alors que la moyenne des contributions des villes pour les derniers jeux est de 2,1 M$. Avec le succès qu’ont connu les jeux, on n’a aucun problème d’être au rendez-vous pour pouvoir ficeler le budget », souligne-t-il.

Guy Caron (Photo journallesoir.ca- René Alary)

Le maire a aussi rappelé que les investissements importants dans les infrastructures font partie du bilan des jeux, citant notamment un terrain de tir à l’arc, la piste d’athlétisme et la mise à niveau de plusieurs terrains.

SportsQuébec

La directrice générale de SportsQuébec, Isabelle Ducharme, refuse de parler de déficit.

« Ce n’est pas la première fois que ça arrive que les villes arrivent à la fin pour soutenir le comité organisateur. Elles peuvent arriver avant, pendant ou après les jeux. Pour moi, c’est une bonne nouvelle que la Ville soutienne ses jeux. Je n’appelle pas ça un déficit, on vous l’a prouvé, on vous l’a expliqué. Rimouski peut être très fière de ce qu’elle a accompli, et ce, dans la même perspective que les autres villes du Québec comme participation à leur finale. »

Isabelle Ducharme (Photo journallesoir.ca- René Alary)

Elle ajoute que le financement gouvernemental n’est pas adapté à une situation comme celle vécue à Rimouski qui a atteint un nombre de participants nettement à la hausse par rapport aux projections. 

« On ne s’attendait pas à autant de gens après la pandémie surtout que le sport au Québec est reparti au ralenti. On est en demande auprès du gouvernement depuis plusieurs années. La bonne nouvelle qu’on a eue dans le dernier budget est une hausse de 1 M$ dans le financement des infrastructures pour les trois prochaines années », mentionne-t-elle.

Fin d’une belle aventure

« On clôt un beau et grand projet pour lequel on a tout fait et tout donné. Merci du fond du cœur », a conclu Chantal Pilon. 

Parce que, au-delà des données financières, la 57e finale des jeux à Rimouski a été un succès au plan événementiel. Ses retombées se feront sentir pendant bien des années.  

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