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Hockey Québec : Claude Fortin quitte la présidence

Après dix-huit ans de présence sur le conseil d’administration
Claude Fortin (Photo lesoir.ca – René Alary)

Le Mont-Jolien Claude Fortin tourne la page sur une longue implication au sein de Hockey Québec. Il a annoncé qu’il quittera son poste de président lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme à la mi-juin à Rivière-du-Loup.

« On est à une étape où on s’en va avec une nouvelle gouvernance. Je me dois d’y adhérer et je suis vraiment en accord avec l’orientation prise. Quelqu’un comme moi doit montrer l’exemple, ma part est faite. Les gens qui vont arriver en poste auront un nouveau défi avec une nouvelle dynamique », a-t-il expliqué lorsque rencontré à l’assemblée générale annuelle de la branche régionale du Bas-Saint-Laurent.

Les représentants des associations et la direction de Hockey Bas-Saint-Laurent réunis en assemblée générale à Rimouski (Photo lesoir.ca – René Alary)

Son implication dans le hockey remonte au début des années 90 quand il a accédé à la présidence de la zone de Mont-Joli. Il est ensuite passé à la vice-présidence de Hockey Bas-Saint-Laurent avant d’en être élu à la présidence en 1998 lors d’une élection contre le regretté Richard Michaud.

L’étape suivante l’a mené au c.a. de Hockey Québec où il complète un neuvième mandat de deux ans, dont six à titre de trésorier et deux en tant que président, depuis juin 2022.

« J’ai le sentiment du devoir accompli, particulièrement les six ou sept dernières années, pour l’avancement de la fédération. Je suis mûr pour passer à une autre étape », poursuit-il.

Des sagas

Son arrivée à la présidence a coïncidé avec le scandale qui a éclaté à Hockey Canada en 2022 à la suite de la découverte que la fédération avait tenté de camoufler un possible scandale sexuel en concluant une entente de quelques millions de dollars avec la présumée victime d’un viol par des membres de l’équipe nationale junior de 2018. Il avait alors été permis d’apprendre que Hockey Canada disposait de trois fonds de réserve servant à couvrir les cas d’agression sexuelle.

« Jocelyn Thibault et moi avons passé l’été en réunion. Hockey Québec a pris une décision majeure de retenir les cotisations à Hockey Canada. Je ne me suis pas fait des amis à Hockey Canada. Cependant, je suis fier de la décision prise. Après ça, j’ai vécu la saga des initiations dans le junior. Encore là, malheureusement, Gilles Courteau en a payé le prix, même si ce n’était pas de sa responsabilité. On va lui remettre l’Ordre du mérite du hockey québécois et j’en suis fier. Il a fait de quoi de majeur pour notre hockey qu’on doit reconnaitre », souligne Claude Fortin.

« J’ai aussi vécu le départ de Jocelyn Thibault qui a créé des remous. Ce fut une gestion de crise qui n’a pas été évidente. Mon mandat n’a pas été facile et simple », ajoute-t-il.

Sur le rôle de Hockey Bas-Saint-Laurent dans la décision de Jocelyn Thibault, M. Fortin est d’avis que sa région n’a rien à se reprocher. 

Amélie Charest (Photo lesoir.ca – René Alary)

« Je suis très fier de ce qui se passe chez nous. Autant Guylain (Raymond) qu’Amélie (Charest) ont fait un très bon travail dans les dernières années. Ils se sont fait entendre et écouter à Hockey Québec. »

Hockey scolaire

La cohabitation du hockey civil avec le scolaire a également été au cœur de ses actions. 

« Il y a de l’amélioration qui se fait. Stéphane Auger et Dominic Ricard font un très bon travail. On est en train de créer un climat de collaboration. Il n’y a pas longtemps, du temps de la LHPS, le scolaire n’était pas fédéré, on ne gérait rien. La ministre les a obligés à se fédérer et ils sont maintenant dans notre sillon. On sent l’effet des petits pas. Il y a des relations qui se développent. Il ne faut pas négliger qu’on parle de plus de 10 000 membres qui sont dans le hockey scolaire. Les parents ont une offre de service et on est qui pour juger ce que les gens veulent avoir. Le hockey scolaire est vraiment là pour rester », estime-t-il.

Encore impliqué

Claude Fortin va demeurer visible dans les arénas de la région, mais fort probablement pas comme arbitre où il s’est notamment fait connaitre.

« Je vais avoir du temps à accorder au hockey, je suis issu du monde de l’arbitrage et j’ai mentionné que j’aurais peut-être un petit penchant pour retourner dans la supervision. Mais, je vais prendre un peu de temps pour décompresser après les deux dernières années que j’ai vécues. J’ai encore du temps à donner. De là à remettre mon gilet rayé, c’est une autre affaire. Si j’y vais, ce sera pour accompagner et encadrer des jeunes officiels. »

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