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Bilan 2024 : Desjardins ferme 10 centres de services

Les municipalités de Saint-Fabien, Saint-Gabriel et Saint-Mathieu touchées
Le porte-parole du comité de citoyen de Saint-Fabien, Jérôme Bellavance et le maire de Saint-Gabriel-de-Rimouski, Georges Deschênes ont remis les deux pétitions à Desjardins. (Photo courtoisie)

Desjardins a confirmé, en avril, la fermeture de 10 centres de services au Bas-Saint-Laurent, dont ceux de Saint-Fabien, Saint-Gabriel et Saint-Mathieu, tandis que celui de Sainte-Luce se transformerait en centre de services conseils​.

Cette décision, effective en juin, a été prise dans le cadre d’une restructuration majeure de Desjardins, visant à fermer 30 % de ses succursales d’ici le 31 décembre 2026.

Saint-Éloi, Saint-Clément, Saint-Épiphane, Saint-Modeste, Saint-Arsène, Saint-Louis-du-Ha!-Ha! et Rivière-Bleue font aussi partie des municipalités touchées.

Desjardins a aussi transformé le centre de Notre-Dame-du-Lac en centre libre-service (guichets automatiques seulement).

« Lorsque le conseil d’administration d’une caisse décide de fermer un centre de services, de le transformer en centre libre-service ou de retirer un guichet automatique, c’est en réponse aux changements des habitudes transactionnelles des membres. Les caisses s’engagent alors à les accompagner durant cette période de transition en leur offrant un soutien adapté et en proposant des solutions alternatives personnalisées en fonction de leurs besoins », indique le porte-parole de Desjardins, Jean-Benoît Turcotti.

Selon lui, l’utilisation des comptoirs caissier ne représente plus que 1 % du volume transactionnel et les guichets automatiques plus que 3 %, au 31 décembre 2023.

Le président du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Roger Harvey, le coordonnateur d’Action Populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, le maire de Saint-Gabriel, Georges Deschênes, le porte-parole du Comité, de Saint-Fabien, Jérôme Bellavance et le conseiller syndical chez Desjardins, Dave Parent. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« Il est indéniable que les habitudes transactionnelles de nos membres ont évolué au fil des années. Desjardins a observé une diminution significative de l’utilisation de plusieurs de ses modes transactionnels », explique M. Turcotti.

Depuis ces transformations, Desjardins compte 26 centres de services et 17 centres libre-service au Bas-Saint-Laurent.

Manifestations à Saint-Gabriel et Saint-Fabien

À la suite de cette décision, plus de 200 personnes, dont plusieurs maires de la MRC de La Mitis, ont participé à la manifestation en mai à Saint-Gabriel, alors qu’autant de citoyens ont aussi crier leur mécontentement en juin à Saint-Fabien.

Une pétition de 5 000 noms a aussi été recueillie par les organisateurs.

« Nous voulions passer le message à Desjardins que nous n’acceptons pas les fermetures annoncées. Nous leur demandons de revenir sur leur décision. La grande participation à la mobilisation prouve que les citoyens sont mécontents. Il n’est pas question de laisser nos caisses fermer sans rien faire. On espère être entendus », commentait le maire de Saint-Gabriel, Georges Deschênes.

Environ 200 personnes ont participé à une manifestation à Saint-Gabriel pour faire valoir leur mécontentement face à la décision de Desjardins. (Photo courtoisie)

Pour son homologue de Saint-Fabien, Mario Beauchesne, celle tenue dans sa municipalité servait à demander à Desjardins de revenir sur sa décision.

« Ce n’est pas une manifestation contre Desjardins. Nous ne sommes pas en guerre contre Desjardins, bien au contraire, on veut les garder », a lancé d’entrée de jeu le maire de Saint-Fabien, Mario Beauchesne, qui demande à Desjardins de gardes un service dans sa municipalité.

Demande d’injonction rejetée

En juillet, la Cour supérieure du Québec a rejeté la demande d’injonction déposée par les opposants visant à forcer Desjardins à tenir une assemblée générale extraordinaire en lien avec ses récentes fermetures de succursales au Bas-Saint-Laurent.

La juge Marie Cossette considérait que le réel objectif de cette assemblée extraordinaire est d’infirmer la décision de la Caisse de fermer les centres de services mentionnés, alors que cette décision relève strictement du conseil d’administration de la Caisse.

(Photo courtoisie Desjardins)

Selon la magistrate, qui avait pris la cause en délibéré, les demandeurs n’ont pas démontré que la situation entraînait un préjudice sérieux ou irréparable.

L’espoir ne disparait pas

Georges Deschênes garde espoir de pouvoir ramener un service de guichet automatique dans sa municipalité.

« C’est exactement ce qu’on demande. Un service de guichet dans la municipalité pour éviter que les gens doivent aller à Saint-Anaclet ou à Rimouski pour obtenir de l’argent comptant et qu’ils décident, une fois rendus là, de faire leurs achats sur place. Ça fait partie des solutions que nous présenter chef de la direction de Desjardins », commente monsieur Deschênes, qui se bat pour sa municipalité, mais aussi pour toutes les municipalités où Desjardins a coupé des services.

Georges Deschênes s’était rendu à l’Assemblée nationale pour participer à une conférence de presse, en octobre, pour dénoncer les agissements du mouvement Desjardins.

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