«Ce qui se dit ne fait qu’effrayer les futurs employés»
-Un infirmier auxiliaire du CHSLD de RimouskiDes employés du Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Rimouski vont à contre-courant en déplorant les déclarations négatives faites ces derniers jours, par des collègues.
Le journal le soir a récemment rapporté trois témoignages à l’effet que des employés de l’ancien « foyer » de Rimouski souffriraient d’insécurité, estimant que les mesures de sécurité pour les protéger étaient insuffisantes ou mal appliquées.
Un infirmier auxiliaire au CHSLD, avec lequel l’auteur de ces lignes a pu échanger, fait partie des employés qui souhaitent la fin des prétendues dénonciations. Il a tenu à livrer son témoignage à l’auteur de ces lignes.
Effrayer les futurs employés
« Ce qui se dit dans les derniers jours ne fait que nous nuire et effrayer le futur personnel. Cela n’aide pas le fait que nous manquons de personnel depuis longtemps, ce qui remonte à avant la crise du coronavirus. La grande majorité du personnel rentre au travail avec le sourire et a du plaisir à faire partie de notre belle équipe. Malheureusement, ceux qui dénoncent croient qu’ils nous aident, alors qu’ils nous nuisent mais ils ne s’en rendent pas compte », croit-il.
Les travailleurs qui vont à contre-courant croient que ces signaux d’alarme ont pour effet de créer un sentiment d’insécurité chez les familles et les proches des résidents, dont, on le rappelle, les visites aux résidents sont interdites.
Ils ajoutent que ces sorties médiatiques viennent porter ombrage à l’ambiance de travail, alors que la crise du coronavirus appelle plutôt à être solidaire. Ils affirment que le CHSLD de Rimouski applique les procédures recommandées par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Ils reconnaissent toutefois que des employés pleurent, pour des raisons diverses.
Centre de santé
Par ailleurs, le Centre de santé et de services sociaux a réagi à ces critiques lundi.
« Depuis l’annonce du directeur national de santé publique de la semaine dernière à l’effet que la transmission communautaire de la COVID-19 au Québec est établie, les pratiques ont changé et c’est tout à fait normal. Toujours selon les directives de l’INSPQ (Institut de la santé publique) en contexte de pénurie d’EPI (équipement de protection individuelle, masques, gants, jaquettes), les recommandations ont été réévaluées afin de prolonger l’utilisation des masques et de s’assurer de les utiliser avec un grand soin », indiquait notamment le CISSS.
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