Des députés réclament plus de transparence au sujet de la COVID-19
Les députés du Parti Québécois, et particulièrement ceux de l’Est du Québec, tiennent à faire de nouvelles suggestions au gouvernement, pour la suite des choses, dans le cadre de la crise du coronavirus.
Le député de Matane‑Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, ainsi que le député des Îles-de-la-Madeleine et porte‑parole en matière de santé, Joël Arseneau s’inspirent en ce sens des questions que leur adressent les citoyens de partout au Québec, ainsi que des points que soulèvent leurs collègues du caucus.
La population est inquiète
Pascal Bérubé est catégorique : la crise actuelle étant exceptionnelle, elle requiert des mesures exceptionnelles. « Mes collègues et moi pouvons en témoigner : la population est très inquiète et a de nombreuses questions. Par conséquent, l’information qu’on lui destine doit être plus complète, plus transparente et plus facilement accessible que jamais », a-t-il mentionné d’entrée de jeu.
Prévisions
Il exprime donc le souhait qu’à chaque début de mois, le gouvernement rende publiques ses projections, comme il l’a fait le 7 avril dernier. « L’exercice a été fort apprécié du public. Ce ne sont certes que des prévisions, mais cela permet néanmoins de se faire une idée plus claire de la situation, de savoir où on en est. C’est important de garder les gens dans le coup, si on souhaite leur adhésion », a soutenu le chef parlementaire du Parti Québécois.
Manque de données
Dans le même ordre d’idées, le député des Îles-de-la-Madeleine relaie les propos de chercheurs, qui ont signalé un manque criant de données à propos de la pandémie.
« Ces experts réclament un accès aux données brutes, par exemple au profil démographique des personnes infectées et hospitalisées, à l’indicateur du taux de reproduction du virus, ou encore au nombre de décès depuis le début de l’année, toutes causes confondues. Ils affirment que cette information leur permettrait de mieux comprendre la pandémie et son évolution, entre autres en dehors des CHSLD, et de conseiller de façon plus efficace le gouvernement dans l’élaboration de politiques publiques. Si on souhaite réussir le déconfinement, c’est fondamental », a-t-il insisté.
Nombre de tests
Dans cette optique, Joël Arseneau estime par ailleurs que le gouvernement doit clairement indiquer combien de tests de dépistage sont effectués dans chaque région administrative. « C’est la donnée la plus significative, la plus éloquente, et on ne la trouve nulle part », a-t-il déploré.