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COVID-19

Le premier ministre Legault refuse que les Québécois se disputent

Il lance un appel aux régions
Le premier ministre Legault, aujourd’hui. (Photo: capture d’écran)

Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est notamment adressé aux Bas-Laurentiens dans son point de presse de 13 h, afin de les rassurer en vue de la levée des barrages routiers fermant la région, lundi prochain.

« Pour les personnes qui sont à l’extérieur de Montréal, j’ai un message. J’entends beaucoup que des gens qui n’habitent pas dans le grand Montréal ont peur que des gens de Montréal descendent dans leur région et viennent les infecter. Il faut d’abord dire que si on reste à deux mètres les uns des autres, il n’y a pas de danger d’être infecté », a rappelé monsieur Legault, sourire en coin.

Une pétition circule actuellement pour reporter le déconfinement du Bas-Saint-Laurent et monsieur Legault ne semble pas vouloir en tenir compte.

« Si trop de gens sortent de Montréal, on n’hésitera pas, avec Dr Aruda (Horracio, directeur national de la Santé publique), à imposer des consignes pour empêcher ces mouvements. Mais franchement, je ne veux pas que les Québécois commencent à se chicaner entre les régions et Montréal. On est tous ensemble dans le même bateau et on doit tous se serrer les coudes… à deux mètres. À tous les Québécois, je vous remercie tous pour votre solidarité. »

Indépendance de la Santé publique

Monsieur Legault a aussi répondu indirectement à ceux qui croient que la Direction nationale de la Santé publique n’est pas assez indépendante du politique.

« C’est normal que les consignes évoluent. On a vu qu’en région, la situation se stabilise et est sous contrôle, alors on rouvre les commerces, les écoles et les garderies. La Santé publique a décidé de façon très indépendante. Elle a aussi décidé que maintenant, c’était correct que les personnes de 60 à 69 ans reprennent leurs activités régulières. Il faut y aller graduellement. Sinon, il y aura plus de risques de propagation de la COVID-19. »

Horracio Aruda et François Legault. (Photo: capture d’écran)

Monsieur Legault ajoute que « Ce n’est pas une question de changer d’idée, c’est une question de s’adapter et de regarder l’évolution de la pandémie dans chaque coin du Québec. La situation n’est pas la même partout. Je vous annonce une chose : Nous continuerons d’adapter les consignes et de les faire évoluer. »

Plus de 3 000 décès

Quant au bilan du jour, 85 décès attribuables à la COVID-19 se sont ajoutés, pour un total de 3 013 décès. Il y a 38 469 personnes infectées par le virus, 748 de plus qu’hier. Mille-huit-centre-trente-huit personnes sont hospitalisées (plus 7), dont 193 aux soins intensifs, une diminution de six.

Au moins 9 700 personnes sont guéries.

Le premier ministre a rappelé que c’est dans la région de Montréal où il y a plus de problèmes en raison de la COVID-19.

« Pour vous dire la différence entre Montréal et les régions, sur les 85 nouveaux décès, hier, 82 sont de la grande région de Montréal. On voit vraiment que la situation est très différente entre Montréal et les régions. »

Plus de décès?

« Une autre question que j’entends souvent, c’est : « Pourquoi il y a plus de décès au Québec? » Eh bien, pour trois raisons. La Relâche scolaire est arrivée au pire moment. Des Québécois de retour de voyage ont transmis le virus à d’autres. La seconde, c’est qu’au Québec, on déclare tous les décès associés à un virus. Ce n’est pas le cas partout », répond François Legault.

« La troisième, c’est qu’on était mal préparés dans nos CHSLD (centres d’hébergement et de soins de longue durée). Il y a là un enjeu et un choix de société; Il y a beaucoup plus de personnes dans des centres de soins de longue durée qu’ailleurs dans le monde. Les gens étaient mal payés dans les CHSLD (13 $ à 21 $ de l’heure). Résultat des coupes : beaucoup de personnel s’est promené d’un centre à l’autre. On a tous un mea culpa à faire; tous les gouvernements. »

Études

Des études de l’Institut national de la Santé publique (INSP) arrivent à la conclusion évidente que dans les régions, la situation est sous contrôle. Par contre, à Montréal, la situation n’est pas sous contrôle. « On est tous inquiets de la situation à Montréal, moi le premier », soutient monsieur Legault.

« Les prévisions de l’INSP sont à l’effet que s’il y avait déconfinement (à Montréal), il y aurait une explosion des cas. C’est pourquoi on annonce aujourd’hui qu’on a pris la décision que les commerces, les écoles et les services de garde n’ouvriront pas avant le 25 mai, dans la région de Montréal. Cela pourrait même être plus tard. On va suivre la science, les résultats et on ne prendra pas de risque et si la situation n’est pas sous contrôle, on va repousser la réouverture », annonce le premier ministre.

Tests

« Une des clés pour contrer le virus, c’est de faire plus de tests. On entreprend cette semaine de passer de 6 000 à 10 000 tests par jour mais ce n’est pas assez. C’est pourquoi nous avons adopté un décret permettant à des intervenants professionnels comme les dentistes de pouvoir faire des prélèvements, On aura donc plus de monde pour faire les tests et pour suivre la situation, autant à Montréal qu’en région. »

On manque encore de personnel et le premier ministre lance un nouvel appel à ceux qui sont rétablis ou qui ont complété leur quarantaine.

Bilan régional

Au Bas-Saint-Laurent, il n’y a pas de nouveau cas au Bas-Saint-Laurent, où le Centre intégré de santé et de services sociaux émet le bilan suivant :

Aujourd’hui, la situation demeure inchangée au Bas-Saint-Laurent. 

Cas par MRC

La Matapédia : moins de 5

La Matanie : moins de 5

La Mitis : moins de 5

Rimouski-Neigette : 6

Les Basques : moins de 5

Rivière-du-Loup : 21

Témiscouata : 5

Kamouraska : moins de 5

Bas-Saint-Laurent : 36

  • Deux personnes sont hospitalisées, dont une hors région. 
  • Nous comptons 32 cas rétablis au Bas-Saint-Laurent en date du 10 mai, 18 h.
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