Les producteurs laitiers exigent que le fédéral verse rapidement les indemnités promises
Les Producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent exigent que le gouvernement fédéral verse très rapidement les indemnités promises pour les pertes subies par les trois récents accords commerciaux internationaux impliquant le Canada.
« Nous avons besoin d’argent pour nourrir nos vaches cet hiver. Le gouvernement doit passer de la parole aux actes et nous verser les sommes promises pour les pertes de revenus que nous avons subies en raison de l’Accord économique commercial global avec l’Union européenne, du Partenariat transpacifique et de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique. Nous avons été indemnisés une première année pour les deux premiers accords, mais on doit l’être pour sept autres années et nous ne savons pas encore les montants qu’on recevra pour la 2e année. On nous a dit qu’on recevrait l’équivalent pour l’Accord Canada-États-Unis-Mexique en vigueur depuis le 1er juillet dernier, mais nous n’avons rien reçu encore », déplore le président des Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile.
Pas normal d’avoir à quémander leur dû
« Nos producteurs laitiers ont encaissé quatre étés extrêmement secs de suite. Le prix du fourrage a bondi en conséquence. Ils n’ont vraiment pas besoin de devoir quémander ce qui leur est dû. Ottawa doit cesser de reporter les indemnités promises à nos producteurs. Ce secteur représente un pilier majeur pour l’économie bas-laurentienne et il n’est pas question de le laisser s’affaiblir en raison du laxisme du gouvernement fédéral », insiste le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.
La production laitière au Bas-Saint-Laurent, c’est 572 entreprises, 5 000 emplois et une production de 3 millions de litres de lait par année.
Le Bloc Québécois a déposé un projet de loi pour s’assurer qu’il ne soit plus possible de créer des brèches dans la gestion de l’offre lors de négociation d’ententes commerciales. « Il faut s’assurer que ça ne se reproduise plus. Les producteurs sont durement éprouvés et la pénurie de main-d’œuvre a été accentuée par le versement de la PCU qui a rendu encore plus difficile le recrutement cet été », précise le député Blanchette-Joncas.