Harold LeBel réclame une enquête publique sur la COVID-19 dans les centres d’hébergement
Le député de Rimouski, Harold LeBel, a interpellé la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, au le sujet de la nécessité de tenir une enquête publique indépendante sur la gestion de la pandémie de COVID-19 dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Pour le député rimouskois, cette enquête est aussi nécessaire que le fut la Commission Charbonneau sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction. Monsieur Lebel est intervenu à titre de porte-parole du troisième groupe d’opposition pour les aînés et les proches aidants.
« C’est incontournable. La ministre nous répond souvent qu’il y a des rapports et que les commissaires ont indépendants, mais nous, on veut un rapport d’une commission indépendante, mais publique. On veut qu’une commission d’enquête puisse amener des gens à témoigner pour que la population puisse voir et entendre les témoins. La population veut savoir ce qui s’est passé le printemps dernier », affirme monsieur LeBel.
« En cachette »
« Les rapports (du ministère), on l’a vu ce matin dans La Presse, font l’objet d’une stratégie de communication. Ils sont déposés à 13 h, un vendredi après-midi, après une conférence de presse de la ministre, pour être sûr qu’elle ne doive pas répondre aux questions des journalistes. Ça se fait en cachette, au gouvernement. Ce n’est pas ça qu’on veut! On veut une vraie commission d’enquête indépendante. On parle de 4 000 morts. Ce n’est pas rien. C’est la pire tragédie meurtrière de l’histoire du Québec », renchérit monsieur LeBel.
« Je me souviens, il y a quelques années, quand on demandait une commission d’enquête qui est devenue la Commission Charbonneau, sur la collusion et la corruption, le gouvernement disait non, mais il a fini par plier. On en a eu une commission. Le gouvernement devrait acquiescer à notre demande tout de suite. Il devra y arriver de toute façon. Nous, on ne lâchera pas le morceau. Chaque semaine, nous allons revenir à la charge parce qu’on pense que les Québécoises et les Québécois méritent d’avoir des réponses à leur question », déclare aussi monsieur LeBel.
Balayer sous le tapis
« Nous avons énormément de difficulté à comprendre pourquoi le gouvernement n’accepte pas cette demande, alors que l’Ontario, qui a à peine 1 400 morts contre les 4 000 morts du Québec, a décidé d’aller au fond des choses. Le gouvernement semble avoir la volonté de balayer sous le tapis tout ce qui s’est passé le printemps dernier. Il veut éviter de rendre des comptes, mais le plus dramatique, c’est qu’il semble éviter de permettre aux victimes de cette tragédie de pouvoir comprendre ce qui s’est passé », a ajouté le député des Îles de la Madeleine et porte-parole du PQ en matière de santé, Joël Arseneau.