« Le presbytère est comme la cathédrale : à l’abandon »
Le presbytère Saint-Germain et la cathédrale de Rimouski continuent de se détériorer, tandis que les acteurs concernés sont toujours incapables de s’entendre.
De retour dans le dossier, l’auteur de ces lignes est estomaqué de constater qu’aucun progrès n’a été enregistré en un an. Seul changement, l’Archevêque Denis Grondin a confirmé sa volonté de faire de la cathédrale un lieu multifonctionnel. Mais la Fabrique, qui en est propriétaire, est sans capitaine, puisque Michel Francoeur a refusé sa nomination comme président par monseigneur Grondin. L’Archevêché et des marguilliers favorables au maintien de la cathédrale comme lieu de culte, ne s’entendent vraiment pas.
« Musée des horreurs »
Ajoutons à cela qu’un lecteur a soumis au journal le soir des photos qui témoignent de la dégradation du presbytère. Celui-ci appartient à la paroisse et représente une valeur marchande, dans le cas où on voudrait en tirer profit pour réinvestir sur l’entretien de la cathédrale, fermée depuis novembre 2014. « Le presbytère est comme la cathédrale…à l’abandon. Le dossier de la cathédrale, c’est un musée des horreurs », soutient Jacques Landry, du Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale de Rimouski.
Marguillier
Alors, qui doit s’occuper du presbytère, en attendant ? « Les marguilliers ont les mains liées. L’Archevêché aussi. Pour faire des réparations, il faut sortir de l’argent et on n’en a pas. Ça nous prend un président, et on n’en a pas. À l’Archevêché, on transmet nos demandes, mais ça ne bouge pas. La Fabrique se retrouve poursuivie par l’Archevêché ( pour l’utilisation de fonds non dédiés affectés à des travaux sans on assentiment ). Ce doit être une situation unique au Canada! », croit Victor Lepage, un membre du conseil de Fabrique.
« La cathédrale, ce n’est pas de 170 000 $ qu’elle a besoin, c’est de bien plus que ça. On est coincés. Je n’ai aucune idée des montants à investir sur le presbytère. Il n’y a pas eu d’évaluation, mais je sais qu’il y a des galeries à réparer et de la peinture à faire. J’espère que ça va se régler. Je trouve que ça n’avance pas vite, On voudrait bien, nous autres, les marguilliers, faire quelque chose mais ça prend de l’argent. Au bout de tout ça, je pense qu’ultimement, le dernier à pouvoir approuver une dépense, c’est monseigneur Grondin. Mais je ne peux pas présumer de ce qui se passe à l’Archevêché », conclut monsieur Lepage.
Le journal le soir a tenté d’avoir des commentaires de l’Archevêché sur l’état du presbytère et la facture éventuelle des travaux, mais sans succès. La valeur du presbytère est difficile à établir.
Certains font valoir qu’il y a trop d’églises encore ouvertes, qui entraînent trop de dépenses, tout en étant peu occupées, tandis que la cathédrale est fermée.