ZEC-BSL : les orignaux observés par 100 caméras pendant 60 jours
Les milliers de chasseurs d’orignaux de partout au Québec, qui fréquentent quatre territoires du Bas-Saint-Laurent, reconnus pour la qualité de ce produit de chasse, connaîtront la densité du cheptel respectif de ce grand gibier en 2021.
La Réserve faunique de Rimouski, la Réserve Duchénier, la Zec Bas-Saint-Laurent (ZEC-BSL) et la Pourvoirie LeChasseur, sont ces territoires ciblés par Forêts, Faune et Parcs Québec pour réaliser un inventaire aérien au cours du présent hiver. Ce dénombrement aérien doit valider, ou non, la densité du cheptel orignal de chacun de ces territoires, réalisé lors d’un pré-inventaire terrestre, effectué par caméra de surveillance, au cours de l’été de 2020.Les caméras utilisées n’ont rien de particulier, elles sont comme celles que possèdent la majorité des chasseurs.
Pour une, la ZEC-BSL a installé 100 caméras (investissement de 10 000$). « La première passe d’observation a été de 30 jours. Puis nous les avons récupérées pour une autre période de 30 jours. Au total, 60 jours en position pour prendre des milliers de photographies des orignaux sur la presque totalité du territoire (1 017 km2) », explique le directeur général de la ZEC-BSL, Peter Camden.
900 heures de travail
Sept personnes ont consacré en moyenne cinq jours pour chaque passe, pour un total de quelque 105 jours/homme, par journée de travail de neuf heures. Ce qui se résume à une passe pour installer les caméras, une autre pour les relocaliser et une dernière pour les retirer à la fin du projet qui a nécessité 900 heures de travail. À cela, doit s’ajouter 3000 km de déplacements sur le territoire de la ZEC-BSL.
Le projet s’est étalé du début du mois de juillet jusqu’à la 3e semaine de septembre. Forêts, Faune et Parcs Québec (MFFPQ), en collaboration avec l’Université du Québec à Rimouski, doit faire connaitre les résultats de cet inventaire vers la fin de l’été 2021.
Si les inventaires aériens viennent confirmer les résultats des inventaires terrestres par caméras, dont les coûts sont moindres que ceux exorbitants en hélicoptère, avec en plus des techniciens de la faune à bord, les territoires fauniques sous gestion pourraient éventuellement recourir uniquement à des inventaires par caméras. Chaque territoire faunique pourrait avoir ses propres caméras, comme c’est le cas actuellement, les disperser sur le territoire et le MFFPQ ferait ensuite l’analyse des données obtenues. Ce qui assurerait une gestion plus serrée des populations d’orignaux.
Si cette méthode par caméras s’avère efficace pour l’orignal, elle peut l’être aussi pour le chevreuil et l’ours noir.