COVID-19 > Le dévoilement des entreprises aux prises avec des cas de COVID-19 n’est pas d’intérêt public
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Le dévoilement des entreprises aux prises avec des cas de COVID-19 n’est pas d’intérêt public

Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc. (Photo capture d’écran)

Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, considère que ce n’est pas d’intérêt public de divulguer le nom des entreprises aux prises avec des cas de COVID-19, tout en confirmant que ce sont des éclosions en milieu de travail qui sont responsables de la flambée des cas la MRC Rimouski-Neigette au cours des derniers jours.

« Des travailleurs ont été contaminés et ces travailleurs ont des familles et des enfants qui fréquentent les services de garde et les écoles. Ça se propage rapidement. Nous avons fait des appels au dépistage public lorsque nous n’arrivions pas à rejoindre tous les contacts potentiels, comme par exemple dans des restaurants ou des épiceries ou encore dans des entreprises comptants de nombreux employés comme des abattoirs. Nous pouvons identifier des entreprises si cela est nécessaire pour assurer la santé des gens, ce qui n’est pas le cas dans des plus petites entreprises où ce n’est pas dans l’intérêt public de briser la confidentialité », a commenté le Dr Leduc lors d’un point de presse ce vendredi matin.

Le Dr Leduc précise que des amendes sont prévues pour les entreprises qui ne respectent pas les règles. « Nous ne sommes pas invités à ces partys. On ne sait pas combien il y avait de monde. On doit se fier à ce que les gens nous rapportent lors de nos enquêtes épidémiologiques ».

Un coup de barre à donner

Le Dr Leduc a commencé son allocution en parlant d’un important coup de barre à donner pour limiter la propagation du virus. « Nous sommes la région avec le plus de cas par 100 000 habitants. Avec 50 cas par jour, c’est beaucoup trop. Ça représente 1 500 personnes pour un mois. Cela veut dire des hospitalisations et, malheureusement des décès. Nous devons absolument corriger la situation rapidement. Les mesures d’urgence sont mises en place pour limiter les possibilités de contacts. On invite les gens à rester chez eux et à se déplacer uniquement pour des services essentiels », indique-t-il.

Sylvain Leduc admet que ce n’est pas dans les commerces non essentiels, comme par exemple dans les librairies, que la transmission s’effectue. « Je le répète, l’objectif est d’abord de limiter les occasions de contacts. Malheureusement, ça affecte des commerçants, d’où l’importance de respecter les règles ».

Mesures d’urgence pas à l’ensemble d’une région

Par ailleurs, le Dr Leduc explique que toutes les régions sont au même palier d’alerte, comme par exemple le Bas-Saint-Laurent qui est en rouge. Par contre, les mesures d’urgence peuvent s’appliquer uniquement à une partie d’une région, ce qui sera le cas dans la région à compter de ce samedi à minuit. Les MRC de la Mitis, Matapédia et la Matanie ne seront pas touchées par ces mesures. « Ce n’est pas le temps de se rendre dans ces MRC. À l’inverse, ce n’est pas le temps pour les gens de ces MRC de venir à Rimouski », lance celui qui n’est pas en mesure de prévoir l’évolution de la situation dans les 14 prochains jours. « On souhaite l’application de ces mesures pour la plus courte période possible ».

La santé publique signale que la porte de sortie, c’est la vaccination. « Il faut vacciner le plus de monde possible. Avec 64 % de la population qui n’est pas encore vaccinée, le virus a de la place à circuler ».

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