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Le Québec franchit le cap des 100 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables

(Groupe CNW/Circuit électrique)

Le Québec a maintenant dépassé le cap des 100 000 véhicules électriques (VE) et hybrides rechargeables sur ses routes : en date du 30 avril 2021, plus de 102 380 véhicules légers et 186 véhicules lourds électriques étaient immatriculés au Québec, pour un total de 102 566.

Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, et le ministre des Transports, François Bonnardel, saluent le virage des Québécois vers ces véhicules qui contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Vers 1,5 million de véhicules électriques d’ici 2030

Les ministres rappellent que des efforts importants sont consentis par le gouvernement pour faire progresser l’électrification des transports, notamment grâce aux mesures incitatives, au renforcement de la réglementation visant à augmenter la quantité de véhicules disponibles et la gamme de modèles offerts, au soutien à l’innovation technologique, au développement rapide des infrastructures de recharge et aux campagnes d’éducation et de sensibilisation.

Dans son Plan pour une économie verte 2030 (PEV 2030), le gouvernement se donne comme objectif de voir 1,5 million de VE sur les routes du Québec en 2030, ce qui correspondra alors à environ 30 % du parc automobile. Des investissements de plus de 1,3 milliard de dollars pour l’électrification des véhicules légers et de quelque 225 millions de dollars pour des programmes favorisant notamment l’électrification des camions et des parcs de véhicules commerciaux seront ainsi consentis pour atteindre cette cible.

« Avec le PEV 2030 et le prolongement du Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec jusqu’en 2026, notre gouvernement se dote des meilleurs leviers pour soutenir l’électrification massive des transports. Des programmes tels que Roulez vert, Transportez vert et Technoclimat permettront de conjuguer nos forces pour que les entreprises, les municipalités et les citoyens contribuent à un avenir énergétique durable et à la réduction de notre dépendance aux produits pétroliers. Le chemin vers 2030 est bien entamé et nous sommes convaincus de réussir notre transition énergétique en matière de transport », déclare le ministre Jonatan Julien.

Une cible réaliste

En tenant compte des efforts qui sont présentement mis dans l’électrification des transports, la cible de 1,5 million d’ici 10 ans est tout à fait réaliste. À titre indicatif, 1,5 million de VE à la fin de 2030 correspond à une croissance annuelle de 33 % du nombre de VE immatriculés, un rythme deux fois moindre que le taux de croissance annuel moyen de 68 % observé entre 2016 et 2019. Cet effort demeure encore inférieur au taux de croissance de 38 % observé en 2020, année où la cadence a été ralentie par la pandémie. 

« Les émissions provenant du secteur des transports devront s’inscrire nettement à la baisse si on veut atteindre nos objectifs climatiques. L’électrification est une des voies pour y arriver. Avec ce que nous mettons en place, avec l’action combinée de la norme VZE, des mesures du Plan pour une économie verte 2030 couplées à celles d’autres politiques gouvernementales liées à la mobilité durable, les Québécoises et les Québécois verront une transformation majeure s’opérer dans le secteur des transports au cours de la prochaine décennie, et ils auront collectivement contribué à ce phénomène en adoptant des comportements d’achat plus sobres en carbone », indique le ministre Benoit Charrette.

Les mesures prévues pour atteindre la cible incluent notamment :

  • La poursuite du rabais à l’acquisition ou à la location d’un véhicule électrique et de bornes de recharge pour les citoyens, les institutions, les entreprises et les propriétaires d’immeubles, dans le cadre du programme Roulez vert;
  • De l’aide financière, de la formation et de l’accompagnement aux entreprises, municipalités et organismes publics qui exploitent un parc de véhicules routiers pour mettre en place des mesures qui réduisent leur consommation de carburant, par l’entremise du programme Transportez vert;
  • De l’aide financière pour encourager le développement d’innovations technologiques, notamment en matière d’électrification des transports (nouveaux véhicules, recharge, stockage, recyclage, hydrogène, etc.), grâce au programme Technoclimat;
  • Des programmes d’aide à l’intention des entreprises et de l’industrie du taxi, pour atteindre un taux de 40 % de taxis électriques en 2030;
  • Du soutien aux transporteurs scolaires pour l’électrification de leurs véhicules, par l’entremise du Programme d’électrification du transport scolaire visant à atteindre la cible d’électrification de 65 % des autobus scolaires du parc québécois d’ici 2030;
  • L’accélération du déploiement des bornes de recharge rapide par Hydro-Québec et des bornes de recharge standard pour poursuivre le développement du Circuit électrique;
  • Le rehaussement des exigences de la norme sur les véhicules zéro émission (VZE) pour inciter les constructeurs à alimenter le marché québécois avec un plus grand nombre de véhicules légers ainsi que le développement d’une norme VZE qui pourrait toucher les véhicules lourds, à l’exemple de la Californie;
  • Des initiatives d’éducation et de sensibilisation sur les avantages de l’électrification des transports, dont la campagne Roulons électrique déployée par Équiterre et financée par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles;
  • L’interdiction de vendre des véhicules à essence neufs à partir de 2035.

Par ailleurs, l’électrification fait partie d’un ensemble de solutions pour réduire les émissions de GES dues aux transports, responsables de près de 45 % des émissions du Québec. D’autres mesures sont prévues dans le PEV 2030 pour diminuer à la source les besoins de déplacement et favoriser la réduction de la place de « l’auto solo » au profit d’autres modes de mobilité, soit le transport collectif, le transport actif et le transport partagé. Ces derniers permettent de réduire les émissions de GES, tout en ayant également un effet positif sur la congestion routière, la pollution atmosphérique, les coûts socioéconomiques, la santé et la qualité de vie.

« Je suis fier de la conscientisation des Québécois à l’importance d’accorder une plus grande place à l’électrification des transports dans leur quotidien. La mise en œuvre d’un éventail de mesures complémentaires au cours des dernières années a largement contribué à cette popularité croissante. Les engagements pris dans le cadre de la Politique de mobilité durable et les mesures présentées dans le Plan pour une économie verte 2030, notamment l’appui à l’électrification des autobus et des véhicules lourds, favorisent particulièrement la réduction de l’empreinte carbone. C’est avec ces gestes concrets que nous léguerons un environnement plus vert à nos futures générations », commente le ministre François Bonnardel.

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