Le Dr Sylvain Leduc craint un enthousiasme débordant
Le directeur régional de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, dit craindre un enthousiasme débordant de la part d’une partie de la population à l’annonce de la levée des mesures d’urgence dans les MRC de Rivière-du-Loup, Kamouraska, Témiscouata et les Basques.
« L’inquiétude que j’ai, c’est de constater un enthousiasme débordant au sein de la population. La situation épidémiologique s’améliore, mais nous sommes depuis quelques jours à une vingtaine de cas par jour. Le virus est toujours présent. Il faut continuer de suivre les mesures. Les allègements sont les bienvenus, mais les mesures qui restent en place devront être suivies. Les allègements du 28 mai s’adressent à tout le monde. Les décisions ne sont pas encore prises concernant le passage en zone orange prévu le 30 mai. On va continuer de suivre l’évolution de la situation épidémiologique d’ici là. Nous sommes sur la bonne voie, mais il est encore trop tôt pour sabrer le champagne », commente le Dr Leduc.
L’abattoir DuBreton devrait reprendre ses activités le 23 mai
Par ailleurs, le Dr Leduc signale que les activités devraient reprendre le 23 mai à l’abattoir DuBreton de Rivière-du-Loup fermé depuis le 13 mai en raison d’une importante éclosion de la COVID-19. « Nous allons accompagner l’entreprise pour nous assurer d’une reprise sécuritaire, avec la collaboration de la CNESST », déclare-t-il.
Pour ce qui est du fait que l’entreprise n’ait pas utilisé les tests rapides qu’ils avaient reçus, le Dr Leduc explique que les tests rapides ne règlent pas tous les problèmes. « C’est à l’entreprise de s’organiser pour procéder aux tests selon les protocoles du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le danger avec les tests rapides, c’est que les travailleurs se croient protégés par un résultat négatif et abandonnent les mesures de distanciation ».
Manoir Héritage
Le Dr Leduc assure que le vaccin a fonctionné au Manoir Héritage de Trois-Pistoles frappé par une éclosion depuis quelques semaines. « Les symptômes ont été moins sévères, mais étant donné l’âge et l’état de santé précaire de certains résidents, on se rend compte qu’une deuxième dose aurait été nécessaire dans certains cas pour éviter des complications ».