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«Un pas énorme dans l’évolution des moeurs politiques»

Le mythe du « député du bon bord » déboulonné par une motion à l’Assemblée nationale
Le chef parlementaire du PQ et député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé. (Photo: courtoisie)

Le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, se dit fier de contribuer à une étape majeure dans l’évolution des mœurs politiques au Québec.

Cette motion devrait mettre un terme au mythe selon lequel un simple député élu aux couleurs du parti du gouvernement obtient un traitement de faveur de la part de celui-ci, ce qu’on appelle communément un « député du bon bord ».

Importance de l’équité

La motion suivante, proposée par le PQ, a été adoptée hier après-midi, à l’Assemblée nationale du Québec.

« Que l’Assemblée nationale rappelle l’importance de l’équité, qui doit nécessairement guider l’action du gouvernement lorsqu’il est question de réaliser des projets, notamment en matière d’infrastructures de transport; »

« Qu’elle souligne qu’il ne saurait y avoir de distinction pertinente entre les circonscriptions, selon qu’elles sont représentées par un député issu du parti formant le gouvernement ou de l’opposition; »

« Qu’elle réitère qu’en ce sens, une circonscription représentée par un élu de l’opposition ne devrait jamais être désavantagée, de la même manière que celle représentée par un élu du parti gouvernemental ne devrait être avantagée par ce statut; »

« Que l’Assemblée nationale réprouve l’idée révolue voulant qu’un député issu du parti au pouvoir est en mesure d’en obtenir davantage pour sa circonscription; »

« Enfin, qu’elle réaffirme que le bien commun est le seul critère devant orienter la sélection des projets d’investissement du gouvernement du Québec. »

Démonstration du contraire

Monsieur Bérubé estime qu’il a fait la démonstration du contraire lors des 14 dernières années passées à représenter son comté. Il aurait pu en dire autant du comté de Rimouski.

« C’est un geste fort, parce que tous les partis, mais surtout le gouvernement du Québec, viennent de mettre fin à un mythe. Il vient consacrer qu’il est non seulement faux de dire qu’une circonscription dans l’opposition reçoit moins, mais qu’il faut dénoncer ça chaque fois que ce sera dit. C’est un argument que le gouvernement sortant ne pourra pas invoquer lors de la prochaine campagne électorale. C’est majeur pour la politique au Québec. Ça envoie le message à tout le monde qu’il serait inacceptable qu’il en soit aussi. C’est une motion forte. »

« Je peux donner l’exemple de ma circonscription. Quand on compare les investissements que nous avons reçus avec une circonscription de la CAQ (Coalition Avenir Québec, parti au pouvoir),  non seulement c’est parfois supérieur, mais ça se compare avantageusement. L’important, c’est que les bons projets soient basés sur les besoins et les valeurs de la population. Le bien commun doit prévaloir. C’est un pas énorme dans l’évolution des mœurs politiques au Québec. Les citoyens votent beaucoup pour le député, pour la personne qu’ils veulent voir les représenter », poursuit monsieur Bérubé.

Maturité politique

« Pour vous faire une démonstration, le PQ a récolté 70% des voix dans mon comté, à la dernière élection. Les électeurs ont donc fait fi de ce fameux argument. Il y a une maturité politique dans ma circonscription, que je salue », conclut monsieur Bérubé.

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